La crise politique au Mali prend une tournure encore plus dramatique avec la décision du gouvernement de dissoudre tous les partis politiques et les organisations à caractère politique sur l’ensemble du territoire malien.
Cette décision, prise lors du Conseil des ministres extraordinaire du 13 mai, intervient dans un contexte de tensions politiques grandissantes. La crise politique au Mali s’intensifie, suscitant une forte contestation parmi les acteurs politiques du pays, qui dénoncent cette mesure comme une atteinte à la Constitution et aux principes démocratiques.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre, Mamani Nassiré, a annoncé la dissolution des partis politiques et des organisations sur la télévision d’État ORTM. Selon lui, cette mesure fait partie d’un processus de réformes visant à modifier profondément la gestion de la vie politique au Mali. Cependant, cette annonce s’inscrit dans un climat tendu, où les partis politiques maliens, de plus en plus critiques, considèrent cette décision comme une régression vers un régime autoritaire.
La crise politique au Mali, qui perdure depuis plusieurs mois, a généré un mouvement de contestation inédit, marqué par des manifestations et des revendications populaires contre la dissolution des partis politiques. Les figures de ce mouvement se sont récemment retrouvées sous pression, plusieurs de leurs membres ayant été enlevés par la Sécurité d’État.
Cette répression a mis un frein à la contestation, mais le mécontentement reste vif. Les opposants au régime affirment que la crise politique au Mali pourrait déboucher sur une consolidation du pouvoir militaire, avec des conséquences dramatiques pour la démocratie et la liberté d’expression.
Les autorités de transition affirment que cette réforme vise à rationaliser la politique malienne, en limitant le nombre de partis et en durcissant les conditions de création des nouvelles formations politiques. Mais pour de nombreux observateurs, cette mesure représente avant tout une centralisation du pouvoir, ouvrant la voie à un régime autocratique. Cette crise politique au Mali soulève des inquiétudes sur l’avenir démocratique du pays et sur la place de la société civile dans le débat politique national.
La dissolution des partis politiques et la répression des opposants sont des signes inquiétants de la direction que prend le Mali. La crise politique en cours pourrait avoir des conséquences profondes sur l’unité nationale et sur la stabilité du pays à long terme.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/05/2025
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