À Abidjan, ce mardi 13 mai 2025, la 12ᵉ édition de l’Africa CEO Forum devait être marquée par un moment décisif : un débat inédit entre les cinq candidats à la présidence de la BAD (Banque africaine de développement).
Ce rendez-vous très attendu n’aura finalement pas lieu. En cause : le désistement de trois des prétendants au poste, une décision qui a contraint les organisateurs à annuler purement et simplement l’événement.
Initialement, cette confrontation devait réunir Amadou Hott (Sénégal), Sidi Ould Tah (Mauritanie), Mahamat Abbas Tolli (Tchad), Swazi Tshabalala (Afrique du Sud) et Samuel Maimbo (Zambie). Mais à la surprise générale, Swazi Tshabalala et Samuel Maimbo se sont retirés à la dernière minute, emboîtant le pas à Mahamat Abbas Tolli, qui n’avait pas confirmé sa présence. Ce retrait collectif compromet une occasion unique de découvrir les visions stratégiques des candidats à la présidence de la BAD.
Une source proche du Forum, présente à Abidjan, nous confie : « Les deux candidats issus de l’Afrique australe ont décidé de ne pas participer, ce qui a provoqué une vague d’incompréhension, notamment parmi le personnel de la Banque. » Pour beaucoup d’observateurs, cette absence pourrait traduire un malaise face aux contraintes linguistiques de l’institution.
En effet, la Banque africaine de développement exige la maîtrise du français et de l’anglais, ses deux langues de travail. Seuls deux candidats, Amadou Hott et Sidi Ould Tah, seraient pleinement bilingues.
Ce débat, s’il avait eu lieu, aurait constitué une vitrine de choix pour les prétendants à la présidence de la BAD, à un moment crucial où la succession d’Akinwumi Adesina approche à grands pas.
Après un premier exercice de communication à Washington le 24 avril 2025, le débat d’Abidjan devait permettre aux candidats de conforter ou redéfinir leurs positions devant les décideurs économiques africains et internationaux.
L’annulation de cet échange jette une ombre sur le processus électoral, en privant les parties prenantes d’un éclairage transparent sur les ambitions et les projets des candidats à la présidence de la BAD. Alors que l’élection se profile, cette absence de débat pourrait influencer la perception des électeurs et partenaires de l’institution, à la recherche d’un leadership fort et visionnaire pour les années à venir.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 14/05/2025
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