Un prédateur sexuel à la barre : Procès au tribunal de Bobigny - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Maimouna | Publié le 14/05/2025 07:05:00

Un prédateur sexuel à la barre : Procès au tribunal de Bobigny

Le tribunal de Bobigny a ouvert mercredi un procès particulièrement sensible, mettant en lumière les dérives d’un professionnel abusant de la proximité physique imposée par son métier.

Dorian S., 39 ans, tatoueur exerçant à Neuilly-sur-Marne jusqu’à son arrestation en juin 2022, comparaît pour viols et agressions sexuelles sur dix femmes, toutes clientes, entre 2019 et 2021. Il est également poursuivi pour un viol conjugal remontant à 2012.

Déjà condamné en 2018 pour une agression sexuelle sur une mineure, Dorian S. est accusé d’avoir utilisé les séances de tatouage comme terrain de prédation sexuelle. Les faits, graves et répétés, révèlent un mode opératoire calculé, dissimulé derrière le cadre professionnel du tatouage.

Certaines victimes évoquent des rendez-vous à des horaires inhabituels, notamment de nuit, réservés selon l’accusé à « des gens spéciaux », comme lors d’une séance de body-painting organisée à 23h30.

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L’enquête a permis de retrouver, via ses relevés téléphoniques, plusieurs clientes relatant des faits similaires. Depuis 2008, année où Dorian S. a débuté sa carrière après une formation au Canada, une quinzaine de femmes l’ont accusé de violences sexuelles. La justice met en lumière une stratégie reposant sur l’effet de surprise, la contrainte morale et une exploitation manifeste de l’ascendant que lui conférait sa position.

Les témoignages concordent : Dorian S. choisissait des zones intimes à tatouer, justifiait des contacts physiques sous prétexte de « tendre la peau » et portait un short troué, sans sous-vêtement, lui permettant de procéder à des frottements, voire à des pénétrations à l’insu des clientes. Ces dernières, souvent en position vulnérable, n’osaient pas réagir sur le moment.

Face aux enquêteurs et magistrats, le tatoueur a minimisé les accusations, parlant de rapports consentis. Il affirme avoir eu « des centaines » de relations sexuelles avec des clientes, une ligne de défense qui tranche avec les récits douloureux des plaignantes. Des proches, interrogés au cours de l’instruction, décrivent quant à eux un homme narcissique, manipulateur, à la sexualité envahissante, voire obsessionnelle.

Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 14/05/2025

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