Les instructions du président de la République concernant les bâtiments en ruine figurent en bonne place dans l’édition de ce jeudi de la presse quotidienne, aux côtés de nombreux autres sujets d’actualité.
« Face à la multiplication des effondrements de bâtiments, le président de la République a engagé, hier en Conseil des ministres, son gouvernement à prendre des mesures pour prévenir ces drames », rapporte le quotidien Enquête.
Selon ce journal, Bassirou Diomaye Faye estime que « la qualité, la durabilité et la sécurité des constructions doivent rester des priorités dans la mise en œuvre de la politique en matière de construction et d’habitat ».
Le quotidien L’Info en conclut que le président Faye « lance le ‘Jubanti’ du secteur du bâtiment et des travaux publics », en appelant à plus de « rigueur et de fermeté dans le contrôle et la régulation des constructions ».
Le chef de l’État a en effet déploré, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, la recrudescence des effondrements d’immeubles ces dernières années, en particulier pendant l’hivernage, souligne encore L’Info.
« Sonko fait la police dans les entreprises parapubliques »
Le journal Libération revient pour sa part sur l’affaire de l’immeuble effondré à Ngor, à Dakar, le 8 mai dernier. Il informe que le parquet a ouvert une enquête, tandis que l’entrepreneur, le propriétaire et le conducteur des travaux ont été placés en détention pour homicides involontaires et mise en danger de la vie d’autrui.
Toujours selon Libération, le propriétaire – qui avait contracté un prêt encore en cours pour construire son immeuble – a porté plainte contre le propriétaire du terrain voisin et l’entreprise en charge des travaux d’excavation, jugée responsable du drame.
Les dysfonctionnements dans la gestion des entreprises publiques intéressent également plusieurs quotidiens, notamment L’As, qui titre : « Sonko fait la police ». Le journal rappelle que le Premier ministre souhaite placer « l’éthique et la bonne gouvernance au cœur de la gestion étatique ».
Dans ce contexte, « les entreprises publiques seront bientôt passées au crible », indique L’As, tandis que Le Soleil annonce la mise en place d’un fonds de relance dédié à la restructuration des sociétés publiques et à participation publique majoritaire.
« Le comité interministériel de suivi et de restructuration des entreprises publiques et parapubliques sera redynamisé », précise le quotidien. Walfquotidien, quant à lui, insiste sur la nécessité de renforcer la reddition des comptes.
Mais cette volonté de transparence et de justice ne fait pas l’unanimité. « Cette traque médiatisée peut favoriser l’attraction et assurer les institutions, mais elle peut aussi faire fuir les capitaux », écrit Walfquotidien, qui titre : « Comptes et mécomptes de la traque des anciens du régime de Macky Sall ».
L’Observateur revient sur le cas de Farba Ngom, député-maire des Agnams (nord), incarcéré depuis le 27 février dernier pour blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Le journal révèle qu’un examen médical ordonné par la justice pourrait éloigner l’ancien homme fort du régime de la prison.
Une information confirmée par Les Échos, qui précise que le juge d’instruction a autorisé une expertise médicale en faveur de Farba Ngom.
Farba Ngom et Tahirou Sarr – ce dernier étant détenu pour escroquerie sur deniers publics et blanchiment de capitaux – « contestent les ordonnances de rejet ou de saisie conservatoire de leurs biens », rapporte Les Échos. De « grosses batailles » judiciaires sont attendues devant la chambre d’accusation le 21 mai.
Mais pour Tahirou Sarr, les ennuis ne font que commencer. L’Observateur révèle que l’homme d’affaires est impliqué dans « une nouvelle affaire de plus de 100 millions », en lien avec une opération suspecte.
Déjà poursuivi dans une affaire d’escroquerie portant sur 91 milliards de francs CFA, Tahirou Sarr est aussi cité dans « l’affaire des 9 Certificats nominatifs d’obligations (CNO) », mentionnée dans un rapport sur les finances de l’État entre 2019 et 2024, pour un montant global de 100,29 milliards de francs CFA, écrit le journal.
L’actualité judiciaire et gouvernementale sénégalaise confirme une chose : entre redressements structurels et poursuites spectaculaires, le chantier de la transparence ne fait que commencer.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 15/05/2025
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