Le général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces de défense ougandaises et fils du président Yoweri Museveni, a de nouveau ravivé les tensions politiques en menaçant ouvertement les électeurs favorables à l’opposition. Dans des propos jugés choquants, il a déclaré qu’il « ciblerait » les citoyens qui ne voteraient pas pour son père lors de la Présidentielle en Ouganda en 2026, allant jusqu’à évoquer leur expulsion du pays.
Ces déclarations, largement perçues comme des tentatives d’intimidation électorale, ont suscité une vive indignation chez les défenseurs des droits humains ainsi que parmi les sympathisants de l’opposition.
Les polémiques autour de Kainerugaba ne se limitent pas au domaine politique. Il a récemment imposé une mesure controversée au sein de l’armée : l’interdiction du port du pantalon pour les femmes militaires, les obligeant à porter des jupes lors des défilés. Cette décision a été dénoncée comme un recul en matière d’égalité des sexes dans les forces armées.
Considéré depuis longtemps comme un successeur potentiel à son père, Muhoozi Kainerugaba s’est illustré par ses prises de position virulentes sur les réseaux sociaux. Il a notamment revendiqué des actions militaires contre des opposants, alimentant les craintes d’une intensification de la répression à l’approche de la Présidentielle en Ouganda de 2026.
Jusqu’à présent, le président Museveni, au pouvoir depuis près de quarante ans après son arrivée par les armes en 1986, n’a pas réagi publiquement aux propos de son fils. Toutefois, ces déclarations risquent d’aggraver un climat politique déjà tendu, marqué depuis longtemps par des accusations de fraudes électorales et de violations des droits fondamentaux, notamment à l’approche de la Présidentielle en Ouganda de 2026.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 16/05/2025
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