L’attente aura été longue ! Ali Bongo a dû patienter 19 mois avant de quitter Libreville. Une situation en partie liée à son propre refus de quitter le pays, car la junte ne l’avait pas expressément retenu dans la capitale gabonaise.
Le président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, lui avait proposé un départ à l’étranger pour raisons de santé. Mais l’ancien chef de l’État avait posé une condition : ne pas partir sans son épouse Sylvia et son fils Noureddine, tous deux incarcérés pour détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, et corruption.
Sa détermination a fini par porter ses fruits. Sylvia et Noureddine ont été remis en liberté provisoire, officiellement pour raisons médicales, leur état de santé étant jugé incompatible avec le milieu carcéral.
Le jeudi 15 mai au soir, les trois membres de la famille Bongo ont quitté Libreville pour Luanda, en Angola. Ce départ signe le début officiel de l’exil d’Ali Bongo, aux côtés de ses proches.
D’après des sources diplomatiques citées par Gabonreview, Ali Bongo ne compte pas rester en Angola. Il devrait s’envoler dès le dimanche suivant pour Londres, où il possède une luxueuse résidence en bord de Tamise.
Le nouvel exil d’Ali Bongo devrait se dérouler dans le quartier chic de Mayfair, à Londres. Ce lieu n’est pas inconnu pour lui : il y avait déjà séjourné en 2018, après son AVC. Il y bénéficiera une fois encore de soins médicaux spécialisés, dans un environnement bien plus stable que Libreville.
Avec ce départ, l’exil d’Ali Bongo devient une réalité politique et symbolique : l’ancienne famille présidentielle s’éloigne définitivement du pouvoir gabonais, entamant une nouvelle vie à l’étranger.
Article écrit par : Yann Kabou
Mis en ligne : 17/05/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.