La capitale libyenne a été le théâtre, le 12 mai dernier, de violents conflits armés à Tripoli, les plus graves depuis plusieurs années. Ces affrontements ont opposé la 444e brigade d’infanterie au Dispositif de soutien à la stabilité, deux groupes paramilitaires proches des autorités locales, faisant au moins huit morts parmi les civils, selon un bilan des Nations Unies.
L’escalade des conflits armés à Tripoli a été déclenchée par l’assassinat d’Abdulghani Kiki, chef du Dispositif de soutien à la stabilisation, plongeant la ville dans une nouvelle phase d’instabilité au sein d’un contexte politique déjà fragile.
Pour enrayer cette spirale de violences, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et le Conseil présidentiel libyen ont mis en place un « comité de trêve ». Cette initiative vise à consolider le cessez-le-feu du 14 mai et à assurer la protection des populations civiles, prises au piège des conflits armés à Tripoli entre factions rivales.
Cette vague de violences intervient alors que le Premier ministre du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, est confronté à une contestation populaire croissante. La population descend en masse dans les rues, dénonçant la corruption persistante et la domination des milices qui alimentent les conflits armés à Tripoli et fragilisent la paix.
Malgré ces pressions, Abdelhamid Dbeibah a réaffirmé sa volonté de libérer la Libye « de la corruption et des milices ». Il appelle les groupes armés à rejoindre les institutions étatiques afin de favoriser un retour à la stabilité durable.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye demeure divisée entre deux gouvernements rivaux : celui de l’Ouest, basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, et l’exécutif de l’Est, proche du maréchal Khalifa Haftar. Cette division politique nourrit les tensions et complique toute perspective de réconciliation nationale, prolongement des conflits armés à Tripoli.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 19/05/2025
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