Par une lettre circulaire rendue publique ce mardi, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) a annoncé une interdiction temporaire de la vente d’oignons et de pommes de terre provenant des grandes entreprises agricoles. La mesure, qui s’étendra du 22 mai au 15 juin 2025, vise à soutenir les petits producteurs en difficulté dans le cadre de la campagne de commercialisation de l’oignon local.
À l’origine de cette décision, une saturation du marché qui a provoqué une chute brutale des prix, causant d’importantes pertes post-récolte pour les cultivateurs modestes.
« Une saturation du marché a entraîné une forte baisse des prix et des pertes post-récolte considérables pour les producteurs », a expliqué Boubacar Sembene, directeur général de l’ARM, soulignant que cette suspension temporaire doit permettre aux producteurs les plus vulnérables, souvent privés de moyens de stockage adéquats, de vendre leurs récoltes dans des conditions plus avantageuses.
Parmi les structures concernées par cette interdiction figurent plusieurs géants de l’agrobusiness, dont Swami Agri, SCL, Van Oers, QFS, QVS, SERIC, Touba Agricole, SEDAGRI et Lion Agricole. L’ARM insiste sur le respect strict de cette mesure par les entreprises visées, appelant à un esprit de responsabilité collective en faveur de la souveraineté alimentaire.
Cette décision, prise par le ministère de l’Industrie et du Commerce, s’inscrit dans une logique de régulation du marché et de promotion de la solidarité économique. En mettant temporairement un frein à l’activité des grandes exploitations, les autorités entendent valoriser la production locale et garantir un revenu décent aux petits exploitants, maillons essentiels du tissu agricole national.
Une politique d’équilibre qui relance le débat sur la cohabitation parfois difficile entre agrobusiness et agriculture familiale.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 21/05/2025
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