Le gouvernement sud-africain a procédé à l’expulsion du pasteur Timothy Omotoso, un télévangéliste nigérian et leader de l’église Jesus Dominion International (JDI), basée à Durban.
Âgé de 66 ans, le pasteur Timothy Omotoso a été au centre d’une longue procédure judiciaire qui a duré huit ans. Il faisait face à de lourdes accusations, notamment de viol, de racket et de traite d’êtres humains.
Il a été arrêté par la Direction sud-africaine des enquêtes criminelles prioritaires, connue sous le nom de Hawks, le 20 avril 2017 à l’aéroport international de Port Elizabeth. Son arrestation, suivie des nombreuses accusations portées contre lui, a profondément secoué l’opinion publique sud-africaine. Néanmoins, le 2 avril 2025, la Haute Cour du Cap-Oriental l’a acquitté des 32 chefs d’inculpation, en raison de vices de procédure relevés dans le traitement de l’affaire. Il a été libéré peu après.
Quelques jours seulement après sa libération, le pasteur Timothy Omotoso a de nouveau été interpellé, cette fois par les services d’immigration à East London, le 10 mai. Selon un reportage de la South African Broadcasting Corporation (SABC) diffusé dimanche, il a accepté son expulsion volontairement et s’est envolé pour Lagos à 15 h 10.
Habillé d’une veste grise à capuche, d’un pantalon de survêtement noir et portant des lunettes de soleil, le pasteur Timothy Omotoso a été escorté par la police depuis le terminal des arrivées nationales jusqu’au terminal des départs internationaux de l’aéroport international OR Tambo, après un vol intérieur depuis Durban. Il était attendu à Lagos à 20 h 30 le même jour.
Le ministère sud-africain de l’Intérieur a annoncé qu’il ne serait pas autorisé à revenir sur le territoire sud-africain pendant une période de cinq ans.
Fondateur de l’Ancient of Days Broadcasting Network (ADBN) et auteur de l’ouvrage intitulé Comment profiter de la santé, de la richesse et de la longévité, le pasteur Timothy Omotoso a été au cœur du premier procès pour viol de grande envergure retransmis en direct à la télévision sud-africaine. Ce procès avait attiré l’attention nationale dans un pays confronté à des niveaux alarmants de violences sexuelles.
Un reportage de la BBC, diffusé en 2025, a révélé qu’un témoin avait affirmé en 2018 avoir été violé par lui à l’âge de 14 ans. Toutefois, le tribunal a prononcé un acquittement en raison de manquements procéduraux majeurs commis par l’accusation. L’Autorité nationale des poursuites (NPA) a reconnu que le dossier avait été mal géré par les procureurs précédents, notamment par un manque de rigueur dans le contre-interrogatoire de la défense. Elle a aussi souligné que la longueur inhabituelle du procès était en partie due aux nombreuses requêtes introduites par les avocats de la défense.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 21/05/2025
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