Parmi les footballeurs français de sa génération, rares sont ceux qui suscitent autant de débats qu’Ousmane Dembélé. À 27 ans, l’ailier formé à Rennes, passé par Dortmund, Barcelone, et désormais au Paris Saint-Germain, divise encore : génie incompris pour les uns, éternel inachevé pour les autres.
Quand on regarde jouer Ousmane Dembélé, la première impression est souvent la même : ce joueur n’a pas de limites techniques. Ambidextre au point d’être indéchiffrable pour un défenseur, il possède une qualité de dribble rare, une accélération foudroyante, et une vision du jeu qui, quand elle est juste, crée des différences majeures.
Ce profil, à la fois atypique et explosif, manque cruellement dans le football actuel trop formaté. Ousmane Dembélé, c’est le chaos créatif. Et c’est ce qui le rend si précieux.
Cependant, on ne peut pas évoquer Ousmane Dembélé sans parler de ses blessures à répétition. Durant ses années à Barcelone, il a manqué près de 100 matchs sur blessure. Une statistique accablante qui a freiné son développement, perturbé sa régularité, et souvent irrité les supporters. Même lorsqu’il est en forme, sa prise de décision, parfois brouillonne, empêche son talent de s’exprimer pleinement sur la durée.
Au PSG, sous Luis Enrique, il bénéficie d’un cadre tactique plus structurant, et semble plus appliqué défensivement, mais le manque d’efficacité offensive peu de buts, peu de passes décisives par rapport à son volume de jeu continue de poser question.
En Bleu, Dembélé a souvent été utilisé comme dynamiteur, rarement comme titulaire indiscutable. Didier Deschamps lui a pourtant fait confiance, notamment lors de la Coupe du Monde 2022, mais sa prestation en finale contre l’Argentine, où il sort avant la mi-temps, a laissé une trace. Est-il fait pour les très grands rendez-vous ? La question reste entière.
Le temps n’est plus à l’apprentissage. Dembélé est désormais un joueur d’expérience. Il est dans l’environnement idéal, entouré de stars, dans un club qui vise la Ligue des champions, sous les ordres d’un entraîneur qui lui fait confiance. Il n’a plus d’excuse. Le moment est venu pour lui de passer de promesse à référence. S’il y parvient, il deviendra l’un des tout meilleurs du monde à son poste. Sinon, il restera dans l’histoire comme un immense gâchis.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Fallou Thiam.
Mis en ligne : 23/05/2025
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