Le Sénat congolais a levé, jeudi, l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila, ouvrant la voie à de potentielles poursuites judiciaires.
Dans la foulée, plusieurs de ses anciens collaborateurs ont été interpellés, dont le général Pierre Banywesize, ex-chef de sa sécurité, et Martin Kabwelulu, ancien ministre des Mines originaire du Katanga.
Aux alentours de trois heures du matin, des agents en civil et en uniforme ont perquisitionné le domicile de Martin Kabwelulu, 77 ans, qui a dirigé le ministère des Mines durant plus de dix ans. Selon nos informations, l’opération s’est déroulée dans le calme. L’ancien ministre a été conduit au Conseil national de cyberdéfense pour y être interrogé. Son épouse, ancienne députée, a également été emmenée brièvement dans le même véhicule avant d’être relâchée peu après pour regagner leur domicile.
L’un de leurs enfants a pu lui rendre visite, contrairement à son avocat, à qui l’accès a été refusé. Plusieurs sources sécuritaires indiquent que l’enquête porte, entre autres, sur la gestion de carrés miniers supposément détenus par Joseph Kabila. Kinshasa a déjà fait part de son intention de saisir les biens appartenant à l’ancien chef de l’État et à son entourage.
Autre arrestation notable : celle du général Pierre Banywesize. D’après des sources proches de la famille, il se trouvait à Kinshasa pour solliciter une autorisation de sortie du territoire à des fins médicales. Ancien responsable de la garde rapprochée de Joseph Kabila, il occupe aujourd’hui le poste de commandant en second du secteur opérationnel du Haut-Uélé. À ce stade, le lieu et les conditions exactes de sa détention n’ont pas été rendus publics.
Article écrit par : Cira Sow.
Mis en ligne : 24/05/2025
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