Le placement sous bracelet électronique d’un ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ou l’incarcération d’une ex-ministre des Mines comme Sophie Gladima n’ont rien d’un fait divers spectaculaire. C’est un marqueur d’une nouvelle ère. Un avertissement clair : la justice n’est plus un instrument au service des puissants, mais un pilier pour rétablir la confiance dans les institutions.
Dans un pays longtemps paralysé par l’impunité politique, ces signaux valent plus que mille discours. Ils montrent que désormais, chaque citoyen (quelle que soit sa position) doit répondre de ses actes.
Il ne s’agit pas de vengeance, encore moins de règlements de comptes. Le peuple ne réclame ni humiliation, ni acharnement, mais équité. Ce que nous refusons, c’est l’impunité pour ceux qui, pendant des années, ont pillé, triché, abusé de leur pouvoir. Ceux qui ont falsifié des diplômes, échappé à l’impôt, ou trempé dans des circuits mafieux doivent être jugés comme n’importe quel autre citoyen. Ce n’est pas une haine ciblée, mais une exigence de justice, une clameur collective.
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une purge politique, mais un assainissement républicain. C’est cela, le vrai changement. Une rupture nette avec les connivences, les passe-droits, les immunités tacites. Et ce changement, nous le devons à une volonté politique affirmée, incarnée par le duo Sonko-Diomaye. Leur engagement à rendre des comptes, à rétablir la probité dans la gestion publique, est non seulement salutaire, mais vital pour la reconstruction morale du pays.
Qu’on ne s’y trompe pas : les attaques contre cette dynamique ne viennent pas de la majorité. Elles proviennent d’une minorité inquiète, déstabilisée par la fin de leurs privilèges. Ceux-là vocifèrent, s’agitent, manipulent l’opinion. Mais leur bruit ne couvre pas la force tranquille de millions de Sénégalais qui, même sans faire de bruit, approuvent et soutiennent cette exigence de transparence. Ils sont enseignants, pêcheurs, commerçants, étudiants, artisans. Ils ne demandent pas de faveurs, seulement la justice pour tous.
À ceux qui gouvernent aujourd’hui, une seule chose doit importer : continuer ce travail sans relâche. Ne pas céder aux intimidations, ne pas se laisser distraire par les pleurnicheries intéressées. La société sénégalaise a entamé une mutation décisive. Il faut aller jusqu’au bout, pour que demain, l’intégrité ne soit plus une exception, mais une norme. Ce combat n’est pas celui d’un parti, mais d’un peuple entier, lassé d’être trahi.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Thierno Sène.
Mis en ligne : 25/05/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.