Un proverbe arabe dit que rien n’est plus absurde que celui qui prend pour réalité une richesse que son imagination lui promet dans un sommeil profond, au cœur d’une obscurité totale. Cette citation trouve un écho particulier au Sénégal, un pays où les batailles politiques se mènent avec vigueur sur les réseaux sociaux.
Ces plateformes deviennent de véritables tremplins pour façonner des profils attractifs, capables de séduire une opinion publique de plus en plus influencée par des formes modernes d’engagement, notamment l’activisme politique.
Karim Xrum Xakh s’est toujours positionné comme un activiste, revendiquant une idéologie fondée sur l’islamisme comme système de gouvernance. C’est dans cette logique que son discours s’articule principalement autour du rejet de l’homosexualité et de la promotion de la charia comme cadre institutionnel et politique. Mais en réalité, ce discours relève davantage d’un leurre, destiné à flatter une partie de l’opinion. Beaucoup de ses partisans du mouvement Nittu Deug ont d’ailleurs quitté le navire, une fois les véritables ambitions du leader mises à nu.
C’est lors des dernières élections législatives que Karim Xrum Xakh a tenté une percée politique, espérant transformer son activisme en capital électoral. Il a cependant observé, non sans frustration, que l’élan populaire profitait plutôt à Ousmane Sonko et au parti Pastef, portés par une vague d’adhésion massive. Incapable de réunir la caution nécessaire pour déposer sa candidature, il a attribué son échec à Sonko, qu’il accuse, à tort ou à raison, de lui avoir barré la route.
Depuis lors, Karim s’illustre par une hostilité constante, parfois difficile à justifier, envers Ousmane Sonko. Ses attaques, souvent ponctuées d’injures et de propos diffamatoires, frôlent ou franchissent la ligne rouge du pénalement répréhensible. Cette attitude trahit une frustration profonde.
Aujourd’hui, Karim Xrum Xakh donne l’image d’un homme blessé, dont la douleur intérieure le pousse à tout ravager sur son passage qu’il s’agisse de ses anciens adversaires ou d’alliés d’hier. Il ne distingue plus entre les opportunités sincères et les pièges, broutant indistinctement tout ce que son ressentiment lui met sous les yeux.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pape Arona.
Mis en ligne : 28/05/2025
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