Le dialogue national sur le système politique, dont les travaux s’ouvrent ce matin à Dakar, est à la une de la presse quotidienne de ce mercredi.
« Réformer le système politique, consolider les acquis démocratiques. Telles sont, entre autres, les attentes du dialogue national […] », rapporte Le Soleil, qui précise que la cérémonie officielle d’ouverture sera présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye.
« Cap sur un nouveau pacte démocratique », affiche pour sa part le journal à propos de ces concertations prévues jusqu’au 4 juin, avec la participation annoncée de la grande majorité des « forces vives de la nation », comprenant des acteurs politiques et des figures de la société civile.
Mais L’As signale que « les réflexions vont se faire sans une partie de l’opposition », notamment l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, dont les relations avec le nouveau pouvoir restent tendues.
En réaction, un « contre-dialogue des forces vives » est annoncé par certains opposants et activistes. Objectif : « dénoncer une tentative de mise en scène du consensus », selon la formule utilisée par Tribune.
D’après Source A, cette initiative parallèle est menée sous l’égide du Nouveau Front force alternative (NFA), du mouvement Rappel à l’ordre, du collectif RTS-Travailleurs licenciés, avec le concours de plusieurs partis politiques et mouvements citoyens.
« Cette initiative parallèle au dialogue national des politiciens vise à dénoncer une tentative de mise en scène du consensus, alors que les véritables préoccupations des citoyens demeurent ignorées », déclarent les organisateurs du contre-dialogue, cités par Source A.
Le quotidien Les Échos, évoquant les meneurs de cette initiative, souligne à travers une manchette que l’opposant et ancien maire de Dakar Barthélémy Dias, ainsi que d’autres figures de la contestation comme l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany du mouvement Geum Sa Bopp, « mettent du sable dans le couscous ».
Le Quotidien estime, lui, que ce dialogue national n’est qu’« un remake ». Il souligne que « les termes de référence proposés sont les mêmes que les dernières éditions du dialogue tenues sous Macky Sall ». Le journal s’interroge : « Pourquoi dialoguer si les recommandations ne sont pas appliquées ? » Et d’ajouter que, pour le président Bassirou Diomaye Faye, « la postérité se gagne dans l’application des recommandations ».
Plusieurs quotidiens reviennent également sur les déclarations tenues la veille par le Premier ministre Ousmane Sonko, à propos de la suspension des aides et financements multilatéraux.
Le Sénégal « est resté debout malgré l’arrêt des financements multilatéraux », a affirmé M. Sonko en présidant la deuxième édition du Forum « Invest in Sénégal », rapporte Sud Quotidien.
L’Observateur note, pour sa part, que selon le chef du gouvernement, des « leçons sont à tirer » de cette situation, notamment de la suspension, depuis un an, de programmes de développement impliquant certains bailleurs multilatéraux.
Toujours sur ce Forum, L’Info souligne qu’Ousmane Sonko a mis en avant les nombreux atouts du Sénégal. Le journal Yoor-Yoor estime que le Premier ministre « trace une nouvelle voie économique sous le sceau de la gestion saine, rigoureuse et transparente ».
En marge de l’actualité politique et économique, l’absence remarquée de Sadio Mané dans la liste des joueurs convoqués pour les prochains matchs amicaux des Lions ne laisse pas la presse indifférente.
« Sadio, une absence et des interrogations », titre Walfquotidien. La non-convocation de l’attaquant vedette a surpris les amateurs de football sénégalais, observe le journal. L’Info regrette d’ailleurs que Mané soit « le grand absent » des rencontres à venir contre l’Irlande et l’Angleterre, prévues les 6 et 10 juin.
L’Observateur évoque une « demande de dispense qui met sens dessus-dessous la sphère du foot sénégalais », précisant que la décision émane du joueur lui-même, pour des convenances personnelles.
Mais Le Quotidien s’interroge : serait-ce « une forme de bouderie calculée », après une vague de critiques liées à ses prestations jugées en demi-teinte lors des derniers matchs face au Soudan et au Togo ?
Source A enfonce le clou : « Le joueur aurait très mal pris les critiques après les matchs contre le Soudan et le Togo. Il aurait même envisagé [d’effectuer le pèlerinage aux lieux saints de l’islam]. Après, on n’a pas eu de suite. » Reste à savoir si cette absence traduit un malaise plus profond entre la star et la sélection.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 28/05/2025
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