Les résultats du second tour de l’élection à la présidence de la BAD (Banque Africaine de Développement) viennent de tomber. Quatre candidats étaient encore en lice pour succéder à Akinwumi Adesina à la tête de cette institution stratégique pour le continent. À l’issue du vote, le Mauritanien Sidi Ould Tah s’impose nettement avec 48,41 % des suffrages exprimés, confirmant son statut de favori. Il est suivi par le Zambien Samuel Munzele Maimbo, qui recueille 36,68 %.
Le Sénégalais Amadou Hott, pour sa part, sauve de justesse sa place au troisième tour, avec 9,02 %. La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala est éliminée, ne totalisant que 5,90 % des voix.
Ce second tour a été marqué par un net clivage entre les votes régionaux (issus des pays africains membres de la BAD) et non régionaux. Là encore, Sidi Ould Tah creuse l’écart, obtenant 68,42 % des suffrages régionaux, contre 18,77 % pour Maimbo. Amadou Hott ne recueille que 2,83 % dans cette catégorie, tandis que Tshabalala atteint 9,98 %, un score insuffisant pour rester en lice.
Actuel directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah bénéficie d’un important capital d’expérience et d’une solide reconnaissance sur le continent. Son double leadership, tant sur le plan global que régional, le place en position de force à l’approche du troisième tour.
Samuel Munzele Maimbo, ancien haut responsable de la Banque mondiale, reste un sérieux prétendant grâce à un soutien important hors d’Afrique. Toutefois, son déficit d’ancrage régional pourrait se révéler un handicap majeur dans la suite de la course.
De son côté, Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie du Sénégal et ex-vice-président de la BAD, conserve une marge de manœuvre étroite. Ses résultats modestes, notamment en Afrique, pourraient limiter ses perspectives, à moins d’un réalignement stratégique des soutiens.
Enfin, la candidature de Bajabulile Swazi Tshabalala s’achève sur une note amère. Bien qu’elle occupe actuellement la vice-présidence de la BAD et bénéficie d’un appui international notoire, elle n’a pas su mobiliser un appui suffisant sur le continent.
Article écrit par : Aminata Gueye.
Mis en ligne : 29/05/2025
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