Le mot « génocide » incarne la barbarie à son paroxysme. Il ne désigne pas simplement un massacre, mais l’intention méthodique d’anéantir un peuple pour ce qu’il est. Malgré les promesses du « plus jamais ça » martelées après la Shoah, les génocides ont continué notamment avec le terrible génocide en Afrique, au Rwanda, qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes.
Ce constat brutal révèle une vérité dérangeante : la communauté internationale, pourtant si prompte à se dire humaniste, choisit trop souvent l’inaction, voire l’aveuglement volontaire.
Chaque génocide, qu’il se déroule en Afrique ou ailleurs, est précédé d’avertissements. Des discours haineux se banalisent, les minorités sont déshumanisées, les persécutions se multiplient. Et pourtant, rien ne se passe. Pourquoi ? Parce que les vies des victimes pèsent peu dans la balance géopolitique. Parce que dénoncer un génocide en Afrique, comme d’autres tragédies, oblige à agir, à s’impliquer militairement ou diplomatiquement et cela dérange. On préfère donc parler de « conflit ethnique » ou de « troubles internes », des euphémismes criminels qui permettent d’éviter toute responsabilité.
Pire encore, certaines puissances mondiales ferment les yeux non par ignorance, mais par intérêt. Elles vendent des armes, protègent leurs alliés, bloquent les résolutions à l’ONU. Leur neutralité n’est pas de la prudence, c’est de la complicité. La justice internationale, quant à elle, agit souvent trop tard, quand les fosses communes sont déjà pleines. Le droit sans volonté politique n’est qu’un décor vide, notamment quand il s’agit de réagir face à un génocide en Afrique.
Il faut le dire sans détour : le monde laisse mourir les innocents quand cela l’arrange. La hiérarchie des vies humaines est une réalité cynique. Si les victimes ne ressemblent pas aux puissants, si elles ne possèdent pas de ressources stratégiques, elles peuvent être massacrées dans l’indifférence quasi totale. Voilà pourquoi les génocides, y compris le génocide en Afrique, se répètent : parce que les bourreaux savent qu’ils ont le temps et le silence pour eux.
Il est urgent de cesser les commémorations creuses et les belles déclarations. Ce qu’il faut, c’est un système international capable de prévenir, d’intervenir rapidement, et de juger efficacement. Tant que les États agiront selon leurs intérêts plutôt que selon les principes universels des droits humains, le mot « génocide » continuera de résonner dans l’histoire, non comme une leçon apprise, mais comme une blessure que l’humanité se refuse à guérir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : David Diop.
Mis en ligne : 30/05/2025
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