Les récentes inondations au Nigeria ont fait plus de 150 morts dans la ville de Mokwa, située dans l’État du Niger, au centre du pays. Cet épisode tragique a provoqué le déplacement de milliers de personnes, alors que les secours redoutent une aggravation du bilan.
Selon Ibrahim Audu Husseini, porte-parole de l’Agence de gestion des urgences (NEMA) locale, le nombre de victimes a dépassé les 150, en hausse par rapport aux premiers chiffres qui faisaient état de 115 décès.
Les inondations au Nigeria ont ravagé cette zone riveraine du fleuve Niger, emportant plus de 265 habitations et détruisant deux ponts essentiels à la circulation locale. Plus de 3 000 habitants ont été contraints de fuir leur domicile, tandis qu’au moins 78 blessés ont été hospitalisés, selon Gideon Adamu, responsable de la Croix-Rouge dans l’État. Par ailleurs, l’inquiétude grandit autour de la disparition de plus de 50 enfants issus d’une école coranique, rapportent plusieurs médias locaux.
La catastrophe s’est déclenchée mercredi soir sous des pluies torrentielles qui ont submergé Mokwa et ses alentours, provoquant l’effondrement de nombreux bâtiments et l’inondation des routes. Des corps emportés par les flots du fleuve Niger ont été retrouvés en aval, soulignant l’ampleur du drame. Sur place, les opérations de recherche et sauvetage se poursuivent dans des conditions difficiles, avec le concours de l’armée, de la police, des volontaires et de la Croix-Rouge.
Face à la gravité des inondations au Nigeria, le président Bola Tinubu a ordonné le déploiement massif des forces de sécurité pour appuyer les secours. Du matériel d’urgence et des solutions d’hébergement temporaire ont été mis en place dans l’immédiat, tandis que la NEMA réclame des excavatrices pour dégager les décombres et extraire les corps encore ensevelis. De nombreuses familles restent portées disparues, certaines ayant perdu la quasi-totalité de leurs membres, comme l’illustre le témoignage poignant d’un habitant.
Cette catastrophe met en lumière les problèmes structurels récurrents du pays face aux inondations, un fléau aggravé par le changement climatique et des infrastructures insuffisantes. Chaque année, la saison des pluies – qui s’étend sur six mois – provoque des dégâts considérables, avec plus de 1 200 morts et 1,2 million de déplacés recensés depuis janvier 2024 dans au moins 31 États. À Mokwa, la destruction de deux ponts et le déplacement de milliers de personnes illustrent la fragilité des systèmes locaux face à ces phénomènes climatiques extrêmes.
Article écrit par : Yves Ndiaye.
Mis en ligne : 31/05/2025
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