Cherté de l’électricité au Sénégal : Jusqu’à quand cette injustice ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 02/06/2025 12:06:00

Cherté de l’électricité au Sénégal : Jusqu’à quand cette injustice ?

La cherté de l’électricité au Sénégal n’est pas un simple dysfonctionnement technique ; c’est une injustice sociale et économique qui perdure depuis trop longtemps. Pendant que des multinationales engrangent des bénéfices sur des contrats opaques, les ménages sénégalais peinent à payer leurs factures et les entreprises locales sont étranglées par des charges insoutenables.

Ce modèle énergétique sert davantage les intérêts d’une élite contractuelle que les besoins vitaux du peuple. Il est plus que légitime que le Premier ministre Ousmane Sonko s’attaque à ce système figé qui freine tout espoir d’industrialisation nationale.

La démarche de Sonko, qui consiste à nouer des partenariats sous-régionaux, notamment avec des pays comme la Guinée ou la Côte d’Ivoire, va au-delà de la simple coopération. Elle traduit une volonté de bâtir un nouveau rapport de force dans l’espace ouest-africain autour de l’énergie. À l’heure où la cherté de l’électricité au Sénégal maintient le pays sous perfusion d’aides extérieures et limite son autonomie productive, cette ouverture stratégique est un acte de souveraineté. En puisant dans les modèles réussis de nos voisins, le Sénégal peut enfin sortir d’une logique d’isolement coûteux et inefficace.

Mais ne nous y trompons pas : cette initiative ne portera ses fruits que si elle s’accompagne d’une rupture ferme avec les pratiques du passé. Trop de contrats déséquilibrés, signés dans l’opacité et au mépris de l’intérêt général, continuent d’aggraver la cherté de l’électricité au Sénégal. Ces accords doivent être revisités, renégociés, voire dénoncés. On ne peut pas bâtir un avenir énergétique souverain sur des fondations pourries. La transparence, la redevabilité et la priorité donnée à l’intérêt public doivent guider chaque décision.

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L’énergie n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental. Et ce droit ne peut être garanti tant que des foyers sénégalais vivent dans la peur d’un compteur prépayé ou d’une coupure. Tant que l’accès à l’électricité reste un facteur d’exclusion, de précarité et d’inégalité, alors aucune politique de développement ne pourra prospérer. Lutter contre la cherté de l’électricité au Sénégal, c’est aussi redonner espoir à toute une jeunesse privée d’opportunités dans une économie sous-performante.

Ce combat doit être collectif. Il ne peut reposer uniquement sur la volonté d’un homme ou d’un gouvernement, aussi déterminé soit-il. La société civile, les syndicats, les universitaires et les consommateurs doivent s’approprier cette bataille, car elle conditionne l’avenir de notre souveraineté économique. En faisant de l’électricité un levier de transformation sociale et industrielle, Sonko lance un défi aux puissances établies. Et ce défi mérite d’être relevé.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Doudou Top.
Mis en ligne : 02/06/2025

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