Un vaste réseau de trafic de chanvre indien a été démantelé au sein même de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), révélant l’ampleur d’un phénomène inquiétant dans ce haut lieu du savoir. Selon des sources policières relayées par L’Observateur, cette mafia bien structurée était orchestrée par deux étudiants, devenus les cerveaux d’un commerce illicite au sein du campus.
Malgré un dispositif de sécurité actif, les deux protagonistes, bénéficiant d’une organisation clandestine bien huilée, avaient réussi à établir un circuit de distribution discret. Leur stratégie : opérer sous les radars de la sécurité universitaire, exploitant les failles du système pour faire prospérer le trafic de drogue à l’UCAD. Mais cette manœuvre n’a duré qu’un temps. Une opération d’infiltration discrètement lancée en début de mois par les agents du commissariat du Point E, en collaboration avec les services internes de sécurité de l’université, a permis de les localiser.
L’un des étudiants, identifié comme le chef de file du réseau, a été interpellé sur le campus avec en sa possession 41 cornets de chanvre indien. Présenté au parquet après son arrestation, il a comparu devant le tribunal de grande instance de Dakar. À l’issue du procès, il a été condamné à deux ans de prison ferme.
Mais la lutte contre le trafic de drogue à l’UCAD ne s’arrête pas là. Conscients que d’autres individus pourraient reprendre les rênes du réseau démantelé, les enquêteurs ont maintenu leur dispositif de surveillance et d’infiltration. Cette vigilance a permis d’identifier Fallou Mbaye, étudiant en résidence au campus, suspecté de vouloir relancer l’activité.
Originaire de Mbacké, né le 10 décembre 2001, Fallou Mbaye a été surveillé de près par les limiers qui l’ont finalement interpellé au pavillon M. Lors de son arrestation, il détenait 61 cornets de chanvre indien. Placé en garde à vue au commissariat de Point E, il doit être présenté ce lundi devant le procureur de la République près le tribunal de Dakar.
La persistance du trafic de drogue à l’UCAD soulève de sérieuses interrogations sur la sécurité au sein des établissements d’enseignement supérieur et sur les mécanismes de prévention à mettre en place pour enrayer ce fléau.
Article écrit par : Awa Sanga.
Mis en ligne : 02/06/2025
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