Jeudi, l’Union africaine (UA) a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la décision récente des États-Unis concernant la fermeture des frontières américaines aux ressortissants de 12 pays, dont plusieurs africains.
Cette mesure, qui entrera en vigueur dès lundi prochain, risque d’avoir un impact majeur sur les relations diplomatiques et économiques entre les pays concernés.
Annoncée par le président américain Donald Trump, la fermeture des frontières américaines vise notamment des nations telles que l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo (Congo-Brazzaville), la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Par ailleurs, des restrictions spécifiques dans la délivrance des visas touchent également les ressortissants de sept autres pays, dont le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
Dans un communiqué officiel, la Commission de l’UA a appelé les autorités américaines à adopter une « approche plus consultative » face à cette fermeture des frontières américaines. L’organisation africaine souligne la nécessité d’ouvrir un dialogue constructif avec les pays concernés afin de préserver les relations interpersonnelles, les échanges éducatifs et commerciaux, ainsi que les liens diplomatiques établis depuis des décennies.
Les États-Unis justifient la fermeture des frontières américaines par des raisons de sécurité, pointant du doigt l’absence de dispositifs efficaces dans certains pays pour contrôler les voyageurs et prévenir les dépassements de visa. Cette décision intervient notamment après une attaque terroriste récente à Boulder, dans le Colorado, perpétrée par un ressortissant étranger en situation irrégulière, et qui a ravivé les inquiétudes autour du contrôle migratoire.
Cette politique stricte de fermeture des frontières américaines suscite de vives réactions, particulièrement sur le continent africain, où plusieurs gouvernements craignent un durcissement des relations diplomatiques et un isolement grandissant. L’Union africaine continue d’appeler au dialogue pour limiter les effets négatifs de cette mesure.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 05/06/2025
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