Moustapha Diakhaté en garde à vue : Offense au Chef de l'État - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Coumba Sagna | Publié le 10/06/2025 04:06:00

Moustapha Diakhaté en garde à vue : Offense au Chef de l'État

Moustapha Diakhaté a été entendu ce mardi à la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour des accusations d’offense au Chef de l’État et à des personnes exerçant les prérogatives du Chef de l’État. Il est actuellement maintenu en garde à vue et pourrait être déféré au parquet dès demain, mercredi.

Cette affaire relance le débat sur les limites de la critique des institutions et les conséquences d’une offense au Chef de l’État au Sénégal.

Selon Me Elhadj Diouf, avocat de M. Diakhaté, ce dernier a été interrogé sur ses déclarations concernant le protocole républicain. « On lui a demandé pourquoi il a critiqué le protocole de la République et employé le terme « Gougnafier ». Il a répondu qu’il ne reconnaissait pas le bien-fondé des questions, car il estime que ses propos relèvent de la liberté d’expression et non d’une offense au Chef de l’État », a expliqué l’avocat.

Les reproches adressés à M. Diakhaté concernent ses remarques sur une image montrant le président de la République, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale « épaule contre épaule » lors d’un événement officiel. « M. Diakhaté a estimé que cette mise en scène bafouait le protocole et a qualifié les responsables de « gougnafiers », un terme qu’il associe à l’ignorance des règles républicaines », a précisé Me Diouf. Les autorités y voient cependant une offense au Chef de l’État, passible de poursuites.

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Lors de son audition, M. Diakhaté a refusé de collaborer, demandant directement au procureur de le placer en détention. « Il a clairement indiqué qu’il assumait ses propos et était prêt à en payer le prix », a rapporté son avocat. Cette affaire, qui mêle questions protocolaires et liberté d’expression, illustre la sensibilité autour de toute offense au Chef de l’État dans le contexte politique sénégalais.

La suite judiciaire de ce dossier sera scrutée, alors que les défenseurs des droits humains s’interrogent sur l’équilibre entre respect des institutions et droit à la critique.

Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 10/06/2025

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Le 2025-06-11 10:50:01

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