En marge de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) qui se tient à Nice du 9 au 13 juin, le Sénégal a officiellement signé le traité BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), un accord international majeur sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales.
Par cette signature, le Sénégal devient le 135e pays à rejoindre ce traité BBNJ, salué comme un tournant historique dans la protection des océans.
Le ministre sénégalais de l’Environnement, le professeur Daouda Ngom, a annoncé fièrement cet engagement, soulignant que le traité BBNJ représente un outil juridique essentiel pour assurer la gestion durable et équitable des ressources marines, au bénéfice des générations futures.
Adopté en mars 2023, après près de vingt ans de négociations, le traité BBNJ établit un cadre contraignant pour préserver les zones marines situées au-delà des juridictions nationales, qui couvrent plus de 60 % de la surface des océans. Ce traité permet notamment la création d’aires marines protégées en haute mer, la régulation des activités industrielles comme l’exploitation minière des fonds marins, ainsi que le partage équitable des bénéfices issus de la recherche scientifique internationale.
La signature du Sénégal intervient alors que 49 pays ont déjà ratifié le texte. Il en faudra 60 pour que le traité BBNJ entre officiellement en vigueur. Une fois ce seuil atteint, un délai de 120 jours sera nécessaire avant la mise en place effective des mécanismes de gouvernance et de protection des océans.
La conférence de Nice réunit plus de 30 000 délégués, dont une soixantaine de chefs d’État, pour débattre des enjeux cruciaux tels que la surpêche, la pollution plastique et le changement climatique. Le président français Emmanuel Macron a salué « la mobilisation collective pour défendre l’un des derniers biens communs de l’humanité », appelant à renforcer l’action internationale autour du traité BBNJ.
Avec cette démarche, le Sénégal affirme son rôle d’acteur clé dans la diplomatie environnementale mondiale, contribuant activement aux objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable. La participation sénégalaise au traité BBNJ marque une étape décisive dans la protection de 30 % des océans d’ici 2030, un enjeu vital face à la dégradation accélérée des écosystèmes marins.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 11/06/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.