Près de 700 cas de tuberculose en 6 mois : Un bilan inquiétant - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 12/06/2025 02:06:33

Près de 700 cas de tuberculose en 6 mois : Un bilan inquiétant

Un article récemment publié fait état d’une recrudescence inquiétante de la tuberculose dans la banlieue dakaroise, notamment dans les districts sanitaires de Guédiawaye et Pikine. Près de 700 cas ont été recensés au cours des six premiers mois de l’année 2025, ce qui constitue une alerte sérieuse sur l’état de notre système de santé publique.

Bien que les chiffres soient en légère baisse par rapport à 2024, ils révèlent surtout la persistance d’une épidémie que les autorités semblent incapables de contrôler. Ce constat est le symptôme d’une inefficacité des programmes de santé publique, aggravée par un manque de coordination entre les acteurs sanitaires et l’absence de véritables stratégies préventives.

Guédiawaye et Pikine sont deux zones urbaines à forte densité démographique, où les conditions de vie restent précaires pour une grande partie de la population. L’Observateur rappelle que Guédiawaye atteint une densité de 32 000 habitants par km², un chiffre astronomique favorisant la promiscuité et la circulation rapide des maladies infectieuses. À cela s’ajoutent la pauvreté chronique, le manque d’accès à l’information sanitaire, la stigmatisation autour de la tuberculose et une faible couverture sociale.

Mais ces éléments, aussi réels soient-ils, ne doivent pas servir de prétexte commode. Ce sont précisément ces facteurs que les politiques de santé publique devraient anticiper et combattre.

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La répétition quasi mécanique des mêmes causes année après année montre que les campagnes de lutte contre la tuberculose peinent à s’adapter au terrain. Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) se contente de compiler des chiffres et de distribuer des traitements, sans jamais réussir à briser le cycle de transmission.

Aucune stratégie massive de prévention en amont n’a été lancée, comme la sensibilisation de proximité, les dépistages systématiques dans les zones à risque ou l’amélioration des conditions d’hygiène dans les quartiers informels.

De plus, l’absence de coordination entre structures sanitaires, ONG, collectivités territoriales et acteurs communautaires reste un frein majeur. Les efforts paraissent morcelés, souvent ponctuels, voire invisibles pour les premiers concernés.

Des pays aux réalités similaires ont pourtant réussi à renverser la tendance. En Afrique du Sud, malgré une forte prévalence, la mise en place de cliniques mobiles de dépistage, l’intégration du suivi des patients à domicile et l’usage des technologies numériques pour la surveillance épidémiologique ont permis des avancées notables.

Au Sénégal, ces ressources existent. Le pays ne manque ni de professionnels compétents ni de partenaires techniques et financiers. Ce qui fait défaut, c’est une volonté politique claire d’articuler les efforts, de décentraliser efficacement les réponses sanitaires, et d’investir dans une approche communautaire proactive.

Le gouvernement, les structures de santé publique, les élus locaux et les leaders communautaires doivent sortir de leur inertie et mettre en place une riposte sanitaire cohérente, durable et centrée sur les réalités du terrain. Continuer à traiter la tuberculose comme une simple donnée épidémiologique, c’est faire preuve d’une irresponsabilité collective face à une menace qui gangrène nos banlieues.

Trop de vies sont en jeu pour que l’on continue à tolérer l’inefficacité.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Robert Coly.
Mis en ligne : 12/06/2025

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3 commentaires
Diarra Kane
Lidé liniou wara dieul aye matoukaye la 700 cas dafa beury trop kou titoule mane dé tite na
Le 2025-06-12 15:50:58
sage femme
warr nassi diok dd sinon nioune niépay wayadi
Le 2025-06-12 15:07:06
Ndiaya
700 cas en 6 mois c’est plus qu’un signal c’est une urgence
Le 2025-06-12 10:22:01

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Diarra Kane
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