Jeudi, un tribunal tunisien a condamné Abir Moussi, figure emblématique de l’opposition et dirigeante du Parti constitutionnel libre, à deux ans de prison. Cette décision intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions politiques en Tunisie, alors qu’elle était jugée pour ses critiques envers la commission électorale tunisienne.
Le verdict s’appuie notamment sur un décret-loi présidentiel très controversé, visant à réprimer la diffusion de « fausses informations ».
Détenue depuis son arrestation en octobre 2023 devant le palais présidentiel, Abir Moussi est accusée de vouloir déstabiliser le pays. Sa condamnation s’inscrit dans une escalade des tensions politiques en Tunisie, qui voient plusieurs dirigeants de l’opposition emprisonnés ou harcelés.
Parmi les autres figures incarcérées, Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, purge depuis février une lourde peine de 22 ans de prison pour « complot contre la sûreté de l’État ». Cette série d’arrestations alarme les observateurs et intensifie les tensions politiques en Tunisie à l’échelle nationale et internationale.
Le président Kais Saed est régulièrement accusé d’instrumentaliser la justice pour étouffer toute voix dissidente, renforçant ainsi les tensions politiques en Tunisie. Cette répression ne touche pas uniquement les responsables politiques, mais aussi les journalistes, blogueurs et simples citoyens, dans un contexte où la liberté d’expression est gravement menacée.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 13/06/2025
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