Ce samedi 14 juin, à l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, célébrée sous le thème « Donnez votre sang, donnez de l’espoir : ensemble, nous sauvons des vies », le Sénégal fait le point sur sa politique de don de sang. Malgré une légère progression, le pays est toujours confronté à un déficit important qui menace la couverture des besoins nationaux en produits sanguins.
Lors d’un point de presse ce vendredi, le professeur Saliou Diop, directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), a indiqué que 136.347 poches de sang ont été collectées en 2024. Ce résultat, en hausse de 4 % par rapport à 2023, reste toutefois insuffisant face à la demande. Le besoin national en matière de don de sang est estimé à au moins 180.000 unités par an, laissant un déficit préoccupant d’environ 25 %.
Le Pr Diop attribue ce déficit en partie au manque de ressources logistiques dans les structures dédiées au don de sang : « Il est urgent de renforcer les moyens techniques et humains pour améliorer la collecte et la distribution », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’importance cruciale de sensibiliser, recruter et fidéliser les donneurs bénévoles, véritables piliers de la sécurité transfusionnelle.
Malgré ces défis, le CNTS se félicite des progrès réalisés en matière de sécurité. Chaque poche collectée dans le cadre du don de sang est soumise à des tests rigoureux, notamment pour dépister le VIH, les hépatites B et C, et la syphilis, assurant ainsi la qualité et la sécurité des transfusions.
Le réseau national de transfusion compte aujourd’hui 38 structures, dont 26 banques de sang régionales. Dakar atteint ses objectifs de collecte, tandis que Touba est la deuxième ville contributrice. À l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, le Pr Diop a lancé un appel vibrant à la solidarité : « Donner son sang, c’est sauver des vies. C’est un acte de solidarité et d’engagement envers la communauté. » Cette journée est également une opportunité pour les donneurs de bénéficier de consultations médicales gratuites.
Face à l’enjeu majeur du don de sang pour la santé publique, le défi est clair : renforcer les moyens, intensifier la sensibilisation et encourager l’engagement des donneurs pour combler le déficit et garantir un accès sûr et suffisant au sang pour tous.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/06/2025
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