Interrogé par L’Observateur, le Dr Fodé Danfakha, coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), tire la sonnette d’alarme sur la réduction des financements internationaux, notamment le retrait progressif des États-Unis du Fonds mondial.
« C’est une menace sérieuse », alerte-t-il. Le Fonds mondial demeure le principal bailleur de fonds du programme, bien que sa contribution ne couvre que 12 % des besoins globaux. De son côté, l’État du Sénégal assure à peine 8 %, laissant un déficit alarmant de 72 % dans le budget du Plan stratégique national.
Pour faire face à cette situation critique, le Dr Danfakha mise sur une approche en deux volets : prioriser les activités financées par les partenaires internationaux et mobiliser davantage de ressources locales, à travers des initiatives innovantes.
« Nous avons engagé un dialogue avec le secteur privé, les collectivités locales et des personnalités influentes pour susciter un engagement citoyen », explique l’interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias.
Afin de sensibiliser et fédérer l’opinion publique autour de la lutte contre la tuberculose, le PNLT prévoit de faire appel à des ambassadeurs issus du monde sportif et culturel. L’objectif : faire de la tuberculose une cause nationale, visible, partagée et soutenue par tous.
« C’est par la mobilisation collective et l’innovation dans le financement que nous espérons garantir la pérennité des actions contre la tuberculose », conclut le médecin.
Article écrit par : Amadou Baldé.
Mis en ligne : 14/06/2025
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