Dans une tribune récemment relayée, le Dr Ismaila Diallo, coordinateur départemental de Pastef à Guinguinéo, répond poliment mais fermement aux critiques de Thierno Bocoum. Ce dernier semble remettre en cause la profondeur de la rupture annoncée au sommet de l’État depuis l’élection du duo Diomaye-Sonko. Pourtant, de nombreux signes concrets montrent que le Sénégal amorce bel et bien une nouvelle ère. La rupture est réelle, visible, et surtout salutaire pour notre démocratie.
Sous les précédents régimes, l’espace public était balisé, voire verrouillé : les opposants marginalisés, la justice souvent instrumentalisée, les médias publics muselés. Aujourd’hui, un vent de changement souffle sur la République. Malgré quelques imperfections inévitables, des signaux forts montrent une volonté politique nouvelle de casser les codes de la gouvernance à l’ancienne.
Le fait que la RTS donne la parole à l’opposition de manière régulière n’est pas une faveur, mais une rupture claire avec le passé. Elle témoigne d’un rééquilibrage du traitement médiatique, offrant enfin aux citoyens une pluralité d’opinions indispensable à tout débat démocratique.
La justice, elle, n’est plus un simple outil aux mains du pouvoir. L’exemple des récentes décisions défavorables à l’État, y compris à l’encontre de proches du régime, prouve une autonomie grandissante des institutions. On assiste à une réforme silencieuse, mais profonde, de la culture du pouvoir.
Liberté d’expression garantie : Le fait que des manifestants s’expriment librement lors de tournées présidentielles sans être réprimés est une avancée rare, et révélatrice.
Fin de la censure médiatique : Sous Macky Sall, certains opposants étaient ponctuellement invités à la RTS, mais leurs interventions étaient souvent coupées ou étouffées. Aujourd’hui, la parole circule librement.
Indépendance de la justice : L’affaire récente où la Cour suprême déboute l’État montre que l’appareil judiciaire ne fonctionne plus à sens unique.
Publication des rapports des corps de contrôle : Cela renforce la transparence et pose les bases d’une gouvernance éthique.
Changements symboliques mais forts : Budget public mieux géré, ponctualité institutionnelle… Autant de petits gestes qui participent d’une grande transformation.
Dans des pays comme le Ghana ou le Cap-Vert, la consolidation démocratique a aussi commencé par de petits actes de rupture : liberté médiatique renforcée, indépendance judiciaire, réduction des privilèges de l’élite. Ces pays sont aujourd’hui cités en exemple pour la qualité de leur gouvernance. Le Sénégal, à travers les choix posés par l’administration Diomaye-Sonko, emprunte une trajectoire similaire. L’évolution actuelle doit être soutenue, non sapée par des critiques teintées d’amertume ou de calculs politiques.
La rupture ne se décrète pas, elle se construit. Thierno Bocoum choisit de ne voir que ce qui l’arrange. Mais le peuple, lui, perçoit les changements : dans la parole libérée, la justice restaurée, l’espace politique assaini. Cette rupture est imparfaite, certes, mais elle est bien en marche. Il ne s’agit plus de gouverner pour une caste, mais de servir la nation. Et cela, c’est déjà une révolution silencieuse. Nous appelons tous les citoyens de bonne foi à reconnaître ces avancées et à y contribuer, plutôt que de les nier.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Khalifa Ndiaye.
Mis en ligne : 16/06/2025
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