Merci Robert Bourgi : La lettre qui dérange ! - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Maimouna | Publié le 16/06/2025 11:06:22

Merci Robert Bourgi : La lettre qui dérange !

Dans une lettre ouverte publiée dans Le Quotidien et Walf Quotidien, l’avocat et figure influente de la Françafrique, Robert Bourgi, s’adresse sans détour au président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko. Avec des mots graves mais lucides, il partage sa crainte pour le Sénégal, alerte sur une gouvernance qui s’essouffle et appelle à la retenue face aux tentations de la revanche politique.

Il convient ici de saluer la franchise d’un homme libre, dont les critiques ne visent pas à nuire, mais à prévenir l’effondrement d’un pays qu’il aime profondément.

Depuis l’élection du tandem Diomaye-Sonko en mars 2024, l’espoir était immense. Après des années de tensions politiques, de répressions et d’inégalités croissantes, les Sénégalais avaient voté pour le changement, pour la rupture. Mais aujourd’hui, la désillusion gagne du terrain. La gouvernance peine à convaincre, des arrestations controversées brouillent les repères de la justice, et l’économie montre des signes de faiblesse. Dans ce contexte, la lettre de Robert Bourgi résonne comme un avertissement nécessaire.

Le ton du texte de Robert Bourgi est ferme mais respectueux. Il ne se place pas dans le camp des opposants ni dans celui des laudateurs aveugles. Il se tient à une hauteur rare dans le débat public : celle de l’esprit critique, guidé par le souci de l’intérêt général. Il rappelle son soutien à Pastef, tout en dénonçant les dérives autoritaires qui pourraient ternir l’expérience de cette alternance. Son appel à ne pas écouter les “faucons” et à résister à la revanche est d’une justesse remarquable dans un contexte où la tentation de solder les comptes du passé peut prendre le dessus sur la mission de reconstruire.

Article Similaire

D’abord, la lucidité de Bourgi sur la situation économique mérite d’être entendue. La confiance des investisseurs s’effrite, la dette enfle, et les signaux de mise en garde se multiplient. Ensuite, il met en lumière un malaise profond autour de l’instrumentalisation de la justice. Les arrestations massives de figures de l’ancien régime posent une question fondamentale : la justice est-elle encore un instrument d’équité ou devient-elle un bras armé du pouvoir ? Enfin, son insistance sur la responsabilité historique des dirigeants est essentielle. Gouverner, ce n’est pas plaire à ses partisans, c’est unir un peuple fracturé.

Ce type de lucidité politique n’est pas propre au Sénégal. Dans d’autres pays africains passés par l’alternance comme au Ghana ou au Kenya, les transitions démocratiques ont souvent été fragilisées par des règlements de comptes qui ont fini par entamer la confiance populaire. Là où la justice devient sélective, l’État de droit recule. Là où l’économie est ignorée au profit d’une revanche politique, la pauvreté s’aggrave. Robert Bourgi, en tirant la sonnette d’alarme, incite le Sénégal à ne pas reproduire ces erreurs.

Le Sénégal a besoin de cette parole franche. Non pas pour accuser, mais pour réfléchir. Merci à Robert Bourgi d’avoir écrit cette lettre, non pas pour se faire aimer, mais pour réveiller les consciences. Tous les Sénégalais devraient la lire, non avec passion partisane, mais avec esprit critique. Dans cette période charnière, il est temps de faire le choix de l’unité, de la justice équitable et de l’intelligence collective. Que ceux qui ont été élus pour incarner le changement soient à la hauteur de cette mission. Car comme le dit Bourgi, un pays qui se divise est un pays qui meurt.

À tous les citoyens : dépassons les insultes et les instincts tribaux. Lisons. Réfléchissons. Interpellons nos dirigeants avec exigence, mais sans haine. La démocratie ne se construit ni sur la vengeance, ni sur la cécité. À vous, Président Faye et Premier ministre Sonko : soyez les bâtisseurs de la paix, et non les artisans du ressentiment.

Pauvre Robert Bourgi. Tu seras insulté toute la journée. Je te conseille de fermer les yeux et de te boucher les oreilles pendant 48 heures chrono.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousseynou Camara.
Mis en ligne : 16/06/202
5

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 commentaires
Ousma
comment pouvez vous etre d'accord avec ce gars
Le 2025-06-16 17:26:57

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 commentaires
Ousma
comment pouvez vous etre d'accord avec ce gars
Le 2025-06-16 17:26:57

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top