Le récent communiqué publié par les autorités du Train Express Régional (TER) fait état d’actes de sabotage survenus les 13 et 14 juin 2025. Des équipements stratégiques ont été endommagés, entraînant des retards importants et des perturbations majeures sur l’ensemble de la ligne. Ce comportement destructeur pénalise non seulement une infrastructure publique moderne, mais aussi et surtout l’économie nationale.
Le TER, inauguré en grande pompe comme une vitrine du développement sénégalais, représente un investissement colossal de plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Il a été conçu pour désengorger Dakar, favoriser une mobilité fluide, et améliorer la qualité de vie des usagers quotidiens. Cette ambition est aujourd’hui gravement compromise par des actes de sabotage qui sapent les efforts déployés pour moderniser le pays.
Les actes de sabotage ne relèvent pas seulement du vandalisme, ils traduisent une forme de sabotage économique à grande échelle. Les équipements visés sont des outils cruciaux pour la gestion de la circulation ferroviaire. Leur dégradation a provoqué des ralentissements, des retards et une désorganisation complète du service. Cela se traduit directement par une perte de productivité pour les travailleurs, une désorganisation pour les entreprises, et un coût financier supplémentaire pour les opérateurs du TER.
Un impact économique grave : Chaque minute de retard engendre des pertes économiques pour les entreprises, les commerçants et les usagers. Des rendez-vous manqués, des livraisons retardées, des heures de travail perdues autant de pertes difficilement quantifiables mais bien réelles.
Un gaspillage d’argent public : Réparer ou remplacer des équipements endommagés, c’est puiser encore dans les fonds publics. Ces ressources auraient pu être allouées à des services sociaux ou à l’amélioration du réseau.
Un frein au développement : Le TER symbolise une volonté de transformation structurelle du Sénégal. Le saboter, c’est freiner la dynamique de développement du pays. C’est aussi renvoyer un message négatif aux investisseurs étrangers qui scrutent la stabilité et la fiabilité de nos infrastructures.
Un besoin urgent de sécurité renforcée : Face à cette menace, il devient impératif d’installer des caméras de surveillance sur l’ensemble du tracé ferroviaire. Une surveillance 24h/24 et 7j/7 est la seule réponse efficace à la hauteur des enjeux sécuritaires d’un projet aussi stratégique.
Dans d’autres pays africains comme le Maroc ou l’Afrique du Sud, les actes de vandalisme sur les infrastructures ferroviaires ont causé des millions de pertes et freiné le développement de ces réseaux. Pour éviter les mêmes conséquences désastreuses, le Sénégal doit tirer les leçons dès maintenant et prendre les mesures les plus rigoureuses.
Saboter le TER, ce n’est pas seulement abîmer des câbles ou casser des boîtiers de signalisation. C’est saboter la croissance, l’espoir et la mobilité de toute une nation. La protection de nos infrastructures nationales doit devenir une priorité absolue, avec des sanctions exemplaires à la clé. Les investissements massifs consentis méritent une sécurité à la hauteur des enjeux.
Les autorités doivent renforcer sans délai la sécurité du TER, installer un système de vidéosurveillance continue, et accélérer l’enquête en cours pour que les coupables soient traduits devant la justice. Protéger cette infrastructure stratégique est une nécessité vitale pour préserver notre dynamique de développement.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Amadou Faty.
Mis en ligne : 17/06/2025
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