Mardi 17 juin, la cour d’appel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire des emplois fictifs de Penelope Fillon, épouse de l’ex-Premier ministre français François Fillon. Après plusieurs rebondissements judiciaires, cet ex-Premier ministre français reconnu définitivement coupable voit sa peine réduite à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
Pour rappel, le 9 mai 2022, François Fillon avait été condamné à un an de prison ferme, une amende de 375 000 euros, et dix ans d’inéligibilité.
Mais la Cour de cassation avait annulé partiellement cette décision, estimant notamment que la motivation concernant la prison ferme était insuffisante, ce qui a conduit à la tenue d’un troisième procès.
Lors de cette nouvelle audience, la cour d’appel de Paris a également confirmé le versement de 126 167 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale, correspondant à un des contrats d’assistante parlementaire attribués à Penelope Fillon pour la période 2012-2013. « La cour a estimé qu’aucune preuve d’un travail salarié n’a été apportée », a précisé le président en rendant sa décision. Le reste des dommages et intérêts, s’élevant à 800 000 euros, est quant à lui définitif, et l’ex-Premier ministre français a commencé à rembourser cette somme.
Du côté de la défense, l’avocat Antonin Lévy a qualifié cette décision de « retour à la réalité après plusieurs années ». Il a rappelé que son client, l’ex-Premier ministre français, « est un homme libre » puisque la peine de prison ferme et le bracelet électronique ont été levés. Il a ajouté qu’il allait étudier l’arrêt avant d’éventuellement déposer un nouveau pourvoi en cassation.
Lors de l’audience du 29 avril, l’avocat général avait requis quatre ans de prison avec sursis, une amende de 375 000 euros et dix ans d’inéligibilité. En revanche, les peines prononcées à l’encontre de Penelope Fillon et de Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon, ont été définitivement confirmées.
En première instance, en 2020, l’ex-Premier ministre français avait écopé de cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme, assortis des mêmes peines d’amende et d’inéligibilité.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 18/06/2025
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