La Cour suprême a tranché. Dans une décision qui fait l’effet d’une bombe au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS), la plus haute juridiction du pays a annulé la composition actuelle du bureau de la Fédération nationale des femmes de cette formation politique.
La décision rend ainsi caduque la nomination de Fatou Sow par le secrétaire général du parti, Me Abdoulaye Wade, au détriment de Woré Sarr, figure emblématique du camp rival.
C’est une victoire judiciaire pour Hawa Abdoul Bâ, proche de Woré Sarr, qui avait introduit un recours contre cette désignation qu’elle jugeait arbitraire. À peine le jugement rendu, l’activiste politique ne compte pas s’arrêter là. En conférence de presse ce mercredi, entourée de ses camarades contestataires, elle a exigé la tenue d’une nouvelle Assemblée générale pour élire démocratiquement un nouveau bureau.
« Nous réclamons la convocation d’une nouvelle Assemblée générale en vue d’une nouvelle élection pour le bureau de la Fédération des femmes du Parti démocratique sénégalais », a-t-elle lancé, déterminée, dans des propos repris par Le Soleil.
Et de dénoncer : « Nous sommes des candidates spoliées d’un processus biaisé et antidémocratique. Pour nous, le bureau actuel dirigé par Fatou Sow est désormais illégitime. »
Le camp pro-Woré Sarr semble vouloir remettre à plat la gouvernance féminine du PDS, dénonçant un passage en force orchestré depuis le sommet du parti. Reste à savoir si la direction du Parti démocratique sénégalais entend se plier à cette injonction judiciaire et raviver le dialogue interne, ou s’enfermer dans une crise aux lourdes conséquences politiques.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 19/06/2025
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