La défense de Sophie Gladima riposte : Haute cour de justice - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 19/06/2025 09:06:00

La défense de Sophie Gladima riposte : Haute cour de justice

L’ex-ministre des Mines, Sophie Gladima, écrouée depuis près d’un mois, réclame la liberté provisoire. Ses avocats contestent les fondements juridiques de sa détention et dénoncent des erreurs de procédure.

Sophie Gladima ne compte pas se laisser faire. Incarcérée depuis le 21 mai dans le cadre de l’enquête sur la gestion du fonds Force Covid-19, l’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, également maire de Joal, a décidé de passer à l’offensive judiciaire.

Ce mercredi 18 juin, ses avocats ont déposé une requête en mainlevée du mandat de dépôt et en demande de mise en liberté provisoire.

Selon les informations de L’Observateur, cette démarche survient après son audition au fond, la semaine dernière, par la commission d’instruction de la Haute cour de justice. Une étape cruciale dans la procédure qui, selon ses conseils, révèle de nombreuses failles dans les accusations portées contre elle.

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Sophie Gladima est poursuivie pour détournement présumé de deniers publics, portant sur un montant de 73 millions de francs CFA. Des fonds issus de l’enveloppe spéciale allouée par l’État dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ils étaient destinés à la construction d’un centre gravimétrique à Kédougou, au profit des orpailleurs affectés par la crise sanitaire. Or, selon la Cour des comptes, le projet n’a jamais vu le jour, alors que les fonds ont été entièrement décaissés.

Mais les avocats de l’ex-ministre de Macky Sall réfutent toute implication directe de leur cliente. Dans un document de 11 pages remis à la commission, ils assurent que le nom de Sophie Gladima n’apparaît nulle part dans le rapport de la Cour des comptes. À les en croire, elle se serait limitée à valider les contrats, bien en amont de toute opération de paiement ou de vérification de service fait. Une posture qui, selon eux, l’exonère de toute responsabilité pénale.

Autre angle d’attaque : la base juridique même des accusations. Les conseils de Mme Sophie Gladima soutiennent que la Cour des comptes a fondé son analyse sur des articles (89 et 101) du décret portant Règlement général sur la comptabilité publique, pourtant abrogé depuis avril 2020. Le texte en vigueur au moment de la rédaction du rapport – le décret 2020-987 – n’aurait pas été pris en compte, ce qui, selon eux, constitue une « erreur grave » de procédure.

Cette offensive juridique suffira-t-elle à convaincre la Haute cour de justice ? En attendant la suite de la procédure, l’affaire Gladima continue de susciter de nombreuses interrogations sur la gestion des fonds publics durant la pandémie et sur l’impartialité des poursuites engagées contre d’anciens dignitaires du régime déchu.

Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 19/06/2025

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