Le général Eyal Zamir, chef de l’armée israélienne, a lancé un avertissement sans équivoque : Israël doit se préparer à une « campagne prolongée contre l’Iran », rapporte le Times of Israël. Une déclaration qui contraste avec les prévisions initiales d’une offensive limitée à une ou deux semaines.
Quel revirement en si peu de temps ? Selon le quotidien israélien, ce changement de ton pourrait être lié à l’annonce de Donald Trump, qui s’est accordé deux semaines pour décider d’un éventuel engagement militaire américain contre Téhéran. Une temporisation qui intrigue : le New York Times s’interroge sur ces « 14 jours », y voyant peut-être « un moyen de gagner du temps pour des préparatifs militaires ».
Côté iranien, la presse monte au créneau. Le Tehran Times fustige Benyamin Netanyahu, le qualifiant d’« homme qui aime le sang », et dénonce les frappes israéliennes à Gaza : « Personne ne tue autant que les dirigeants israéliens », assène le journal.
États-Unis : un militant propalestinien libéré, revers pour l’administration Trump
L’affaire Mahmoud Khalil fait trembler Washington. Ce militant, présenté par le Washington Post comme « l’un des leaders des manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza », a été libéré après des mois de détention. Arrêté dans le cadre d’une vaste opération contre « l’antisémitisme présumé » sur les campus, ce résident permanent avait été transféré dans un centre de rétention en Louisiane. Mais un juge fédéral a estimé que les procureurs n’avaient fourni « aucune justification légitime » à son maintien en prison.
À sa sortie, keffieh autour du cou, Khalil a taclé l’administration Trump : « Ils ont choisi la mauvaise personne. Personne ne devrait être emprisonné pour avoir dénoncé un génocide », a-t-il déclaré au Monde. Son cas, emblématique, s’inscrit dans une offensive plus large du gouvernement américain contre les universités, accusées de laxisme face aux manifestations étudiantes anti-israéliennes.
Manche : la traversée infernale des migrants, entre passeurs et gendarmes
Dans le nord de la France, les récits de migrants tentant la périlleuse traversée vers l’Angleterre se multiplient. La semaine dernière, plus de 2 000 personnes ont atteint les côtes britanniques à bord d’embarcations de fortune, rapporte le Times. Mais le voyage tourne souvent au cauchemar. Un jeune Somalien de 19 ans témoigne : quatre tentatives, quatre échecs. « Gazé, repoussé par la police, abandonné en mer par les passeurs », il a frôlé la noyade.
Face à la surveillance accrue des gendarmes français, les passeurs ont développé une nouvelle stratégie : des « bateaux-taxis » récupèrent les migrants déjà dans l’eau, favorisant les plus robustes. « Seuls les hommes jeunes parviennent à monter à bord, parfois immergés jusqu’à la taille », explique le Times. Les femmes et les familles, elles, sont souvent laissées sur le sable. Le journal s’indigne : « Sous le soleil revenu, l’invasion des petites embarcations se joue à quelques mètres des forces françaises… qui préfèrent ne pas se mouiller. »
Une crise humanitaire qui, visiblement, ne connaît pas de répit.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 21/06/2025
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