La Russie de Poutine se déchire : Guerre en Ukraine - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 23/06/2025 12:06:15

La Russie de Poutine se déchire : Guerre en Ukraine

Loin de renforcer une nation, la guerre fragilise jusqu’à sa moelle les fondations mêmes de la société. En se lançant dans une guerre brutale contre l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a non seulement plongé un voisin souverain dans la tragédie, mais a aussi ouvert une boîte de Pandore qui déstabilise profondément son propre territoire. Non, la guerre ne rend pas un pays plus fort, elle le désagrège de l’intérieur.

Depuis février 2022, la Russie mène une guerre d’agression contre l’Ukraine. Présentée comme un moyen de restaurer sa puissance géopolitique, cette offensive a rapidement dépassé le cadre militaire pour s’immiscer dans le tissu social russe. Pendant que le Kremlin tente de garder une façade d’autorité, les conséquences du conflit fissurent les fondations de la société.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une hausse de 30 % des crimes impliquant des armes à feu à l’échelle nationale dès janvier 2023, avec des pics ahurissants dans les régions frontalières – jusqu’à +675 % à Koursk. Ce phénomène s’explique par la prolifération incontrôlée d’armes, le recours massif à des prisonniers libérés pour combattre, et le retour dans la société civile d’individus profondément marqués, voire désensibilisés à la violence.

Premièrement, cette explosion de la criminalité traduit une désorganisation de l’appareil d’État. L’autorité est débordée par des groupes armés incontrôlés. Deuxièmement, Moscou délègue sa force à des milices privées comme Wagner, ou à des entités néonazies comme le « Légion Impérial Russe » et « Rousitch ». Ces groupes ne renforcent pas l’État, ils le concurrencent. Troisièmement, l’ordre public est menacé par le retour de soldats désœuvrés et armés. Ce phénomène n’est pas nouveau : on l’a vu en Afghanistan ou en Sierra Leone. La guerre engendre des traumatismes massifs qui, sans prise en charge, se transforment en violence sociale. Enfin, pendant que la machine répressive s’abat sur les opposants politiques, les autorités ferment les yeux sur une criminalité armée grandissante. Le chaos se substitue à la justice.

L’exemple de l’ex-Yougoslavie ou de certains pays africains illustre bien ce basculement. Dans tous les cas, la militarisation d’une société, l’impunité des milices, et l’effondrement des contre-pouvoirs créent un terreau fertile pour le désordre. La Russie n’échappe pas à cette logique.

Il est essentiel de déconstruire les discours qui glorifient les régimes « forts » par la guerre. Ce modèle ne produit ni ordre, ni stabilité. Il engendre la peur, l’inégalité, et une société dévorée par sa propre violence. Ce qui se passe en Russie doit servir d’alerte à toutes les démocraties tentées par l’autoritarisme : il ne peut y avoir de paix durable sans État de droit.

La guerre ne bâtit pas une nation, elle la désagrège. La Russie de Poutine n’est pas un bastion de puissance retrouvée, mais un pays de plus en plus rongé de l’intérieur. Institutions affaiblies, explosion de la violence armée, pouvoir discrédité : ce n’est pas un modèle, c’est un signal d’alarme. Face à cette dérive, il faut défendre avec fermeté la paix, les libertés et les institutions démocratiques.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Malah Diarra.
Mis en ligne : 23/06/202
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Loume
il est un grand assasin
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