Un rapport confidentiel récemment transmis à la Cour pénale internationale (CPI) accuse le groupe paramilitaire Wagner, lié à la Russie, d’avoir commis de graves crimes de guerre au Sahel, notamment au Mali.
Les accusations s’appuient sur des vidéos glaçantes partagées sur les réseaux sociaux, montrant des hommes en uniforme militaire se livrant à des actes d’une extrême brutalité. Certaines scènes suggèrent même des actes de cannibalisme.
Ces images, devenues virales, montrent des individus mutilant à la machette des corps de civils, arrachent des organes humains et posent avec des membres coupés. Dans l’une des séquences les plus choquantes, un homme affirme qu’il va manger le foie d’une victime, tandis qu’un autre tente de lui arracher le cœur.
Ces exactions présumées s’inscrivent dans une vague de crimes de guerre au Sahel, une région en proie à des conflits violents entre régimes militaires et groupes armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, rompant avec leurs partenaires traditionnels occidentaux comme la France et les États-Unis, ont renforcé leurs liens militaires avec la Russie. Le groupe Wagner, bras armé officieux de cette alliance, mène depuis plusieurs années des opérations conjointes avec les forces locales.
Mais cette stratégie suscite de vives inquiétudes. De nombreux observateurs dénoncent une montée en flèche des violences et une déshumanisation des populations civiles, notamment dans les zones rurales reculées. Ces territoires, rarement couverts par les médias ou les ONG, seraient aujourd’hui au cœur de certains des pires crimes de guerre au Sahel.
Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la mise en lumière de ces atrocités, en révélant des scènes qui auraient autrement été invisibles. Bien que leur vérification reste complexe, plusieurs spécialistes en droit international estiment que ces contenus pourraient être recevables comme preuves dans une procédure judiciaire devant la CPI.
La remise de ce dossier à la Cour pénale internationale pourrait marquer un tournant décisif dans la reconnaissance et la poursuite des crimes de guerre au Sahel. Alors que l’instabilité persiste dans la région, cette démarche ouvre la voie à une possible reddition de comptes pour les responsables de ces actes impunis.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 23/06/2025
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