Alors que les frappes russes sur la ville ukrainienne de Soumy continuent de décimer des civils innocents, l’Union européenne persiste dans sa réponse tiède et fragmentée. L’attaque du 3 juin, où au moins sept civils ont été tués par des roquettes Grad non guidées, révèle non seulement l’horreur de la guerre d’agression menée par la Russie, mais aussi l’incapacité chronique de l’UE à agir avec fermeté et cohérence. Face à cette tragédie humaine, l’Union européenne, paralysée par ses intérêts divergents, trahit ses valeurs fondamentales et abandonne l’Ukraine à son sort.
Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, les forces russes n’ont cessé de commettre des atrocités contre les civils. La dernière en date, celle documentée à Soumy, illustre une fois de plus l’utilisation d’armes interdites dans des zones densément peuplées, ce qui constitue un crime de guerre au regard du droit international humanitaire. Malgré les rapports accablants d’Amnesty International, les appels répétés à la justice, et les mandats émis par la CPI, l’Union européenne reste enfermée dans une posture d’attentisme diplomatique.
La lenteur et l’hésitation de l’Union européenne sont sidérantes. Tandis que les États baltes appellent à une ligne dure contre la Russie, d’autres États membres, Allemagne, Hongrie, ou encore la Slovaquie, freinent toute action décisive, invoquant des intérêts économiques, la peur de l’escalade ou leur dépendance passée au gaz russe. Cette cacophonie politique aboutit à une dilution de l’action européenne : les sanctions sont tardives, les livraisons d’armes insuffisantes, et l’aide humanitaire largement en deçà des besoins sur le terrain.
Neutralité coupable : L’inaction face à l’utilisation d’armes illégales et aux attaques indiscriminées contre des civils revient à une complicité passive. Chaque jour de silence européen légitime un peu plus l’agresseur.
Crise de leadership : L’absence d’une position européenne claire et cohérente laisse le champ libre à des puissances extérieures, États-Unis, Chine, Turquie, pour dicter leur agenda en Europe de l’Est.
Hypocrisie morale : Comment l’UE peut-elle se poser en championne des droits humains tout en détournant les yeux des bombardements sur les hôpitaux, les écoles, et les quartiers civils de Soumy ou Marioupol ?
L’administration américaine, malgré ses propres limites, a réagi avec davantage de détermination : livraisons massives d’armes, soutien diplomatique, sanctions coordonnées. L’UE, elle, s’englue dans des débats internes stériles et refuse toujours de mettre en place une défense commune crédible. L’Otan a agi avec plus d’efficacité que l’Union elle-même, ce qui souligne l’absence d’une vision stratégique européenne.
Face à l’agression russe, l’Union européenne ne peut plus se permettre l’ambiguïté. La tragédie de Soumy n’est pas une bavure isolée. Elle est le symptôme d’une guerre sale et délibérée menée par Moscou contre une population civile. En refusant d’agir fermement, l’Europe devient complice par omission. L’heure n’est plus aux demi-mesures diplomatiques. Il faut une Europe qui cesse de parler en 27 voix discordantes, une Europe qui défende ses principes avec courage et constance.
Il faut une position commune et résolue. L’Union européenne doit hausser le ton, soutenir l’Ukraine sans réserve. Car ne pas le faire, c’est déjà choisir le camp du bourreau.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ady Fall.
Mis en ligne : 24/06/2025
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