El Malick Ndiaye dérape : Plainte contre les journalistes - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Maimouna | Publié le 25/06/2025 11:06:00

El Malick Ndiaye dérape : Plainte contre les journalistes

L’affaire des véhicules de l’Assemblée nationale a pris une tournure judiciaire avec la plainte déposée par Me Bamba Cissé, avocat du président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, contre deux journalistes : Bachir Fofana et Adama Gaye. Cette plainte contre les journalistes, pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation, soulève des questions sur la liberté de la presse et l’usage du pouvoir judiciaire pour museler les critiques.

Le Sénégal, longtemps considéré comme un bastion de la liberté de la presse en Afrique, a vu sa situation se dégrader ces dernières années. Selon Reporters sans frontières (RSF), le pays a reculé de la 49e à la 94e place au classement mondial de la liberté de la presse en trois ans. Cette régression s’est accompagnée d’une augmentation des arrestations et des agressions contre les journalistes, ainsi que de suspensions de médias. Dans ce contexte tendu, la plainte contre les journalistes, Bachir Fofana et Adama Gaye apparaît comme une tentative d’intimider la presse et de restreindre la liberté d’expression.

La plainte vise des déclarations publiques de Bachir Fofana concernant l’acquisition de véhicules par l’Assemblée nationale et une publication sur Facebook d’Adama Gaye. Ces accusations de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation sont graves et doivent être examinées avec rigueur. Cependant, il est important de se demander si cette action judiciaire n’est pas motivée par un désir de protéger les intérêts des dirigeants plutôt que de chercher la vérité.

Les dirigeants publics doivent être ouverts aux critiques et aux enquêtes. Utiliser des mesures judiciaires pour se protéger des allégations est une tactique qui peut créer un climat de peur et d’autocensure. Des exemples historiques montrent comment des dirigeants ont utilisé des tactiques similaires pour supprimer la dissidence. Par exemple, sous la présidence de Macky Sall, de nombreux journalistes ont été arrêtés et des médias suspendus, ce qui a contribué à la dégradation de la liberté de la presse au Sénégal.

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La liberté de la presse est un pilier de la démocratie. Elle permet de tenir les dirigeants responsables et de garantir la transparence. En recourant à des poursuites judiciaires pour étouffer les critiques, les autorités sénégalaises risquent d’éroder la confiance du public dans les institutions démocratiques. Les dirigeants publics doivent faire preuve de transparence et de responsabilité, plutôt que de chercher à discréditer leurs opposants par des moyens judiciaires.

La plainte contre les journaliste est un exemple d’abus de pouvoir. Elle souligne la nécessité de protéger la liberté de la presse et de garantir que les dirigeants publics soient ouverts aux critiques et aux enquêtes. Nous appelons les autorités sénégalaises à renoncer à ces poursuites judiciaires et à s’engager à respecter les principes démocratiques de transparence et de responsabilité. La liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé à tout prix.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Abdourahmane Sow.
Mis en ligne : 25/06/2025

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1 commentaires
demba
pas d'espériance il ne peut pas etre prési de l'assemblé
Le 2025-06-25 11:05:45

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