Les quotidiens parvenus ce jeudi à NotreContinent braquent leurs projecteurs sur plusieurs sujets majeurs, allant de la mise en œuvre des réformes gouvernementales à la situation préoccupante du secteur des médias.
Le Soleil, citant le communiqué du Conseil des ministres présidé la veille par le chef de l’État, rapporte que le président Bassirou Diomaye Faye a donné des directives visant à « assurer la continuité pédagogique et la stabilité sociale » dans l’enseignement supérieur.
Sud Quotidien revient sur ce qu’il qualifie de « retard » dans la concrétisation des promesses de réformes et la publication des rapports de l’Inspection générale d’État (IGE). « Diomaye face aux réalités du pouvoir », titre le journal, rappelant qu’au soir du 31 décembre 2024, dans son discours à la nation, le président avait promis de soumettre à l’Assemblée nationale un train de quatre lois sur la transparence et la bonne gouvernance.
« Aucun texte n’a été [jusque-là] déposé à l’Assemblée nationale, et l’Inspection générale d’État (IGE), pourtant rattachée directement à la présidence, n’a publié aucun rapport depuis 2020 », souligne Sud Quotidien.
Malgré ces lenteurs, plusieurs journaux relaient les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, réaffirmant la volonté du gouvernement de bâtir son action sur la transparence. « Le substrat de notre combat politique a été et reste la bonne gouvernance », a-t-il déclaré lors de son intervention au Forum de Davos, dont l’édition 2025 a été délocalisée à Tianjin, en Chine.
24 Heures interprète cette sortie comme un message adressé en priorité aux investisseurs internationaux, ce forum étant l’un des plus prisés par les décideurs économiques du monde.
Selon Yoor-Yoor, Ousmane Sonko a également profité de cette tribune pour exposer la « Vision Sénégal 2050 », une stratégie que le gouvernement entend déployer pour impulser le développement du pays.
« Depuis notre arrivée au pouvoir, sous les directives du président Bassirou Diomaye Faye, nous avons engagé une transformation profonde à travers la Vision Sénégal 2050. Cette stratégie de long terme repose sur trois horizons : une vision globale de 25 ans, un programme intermédiaire de 15 ans et un plan d’action prioritaire sur 10 ans », a précisé le chef du gouvernement, cité par le journal.
Pendant ce temps, Enquête déplore une « pléthore d’organismes publics ». « Malgré les nombreuses promesses de rationalisation, les agences continuent de grever le budget de l’État, en contribuant significativement à la dette publique », note le quotidien.
Pour faire face à ces « problèmes d’endettement préoccupants », L’Observateur indique que l’État sénégalais s’oriente désormais vers le marché intérieur, notamment par des appels publics à l’épargne. Il entend également privilégier les financements concessionnels et « la gestion active de la dette ».
Autre dossier en une : la crise que traverse le secteur de la presse. Walfquotidien y voit le résultat d’un « long désamour » entre le pouvoir et les médias traditionnels. « La situation difficile que traverse la presse privée sénégalaise ne surprend personne. Elle semble résulter d’une ‘mauvaise perception’ que Pastef, parti au pouvoir, a toujours eue sur les acteurs des médias classiques », écrit le journal, qui alerte : « Presse en DANGER ».
Le Quotidien et Tribune s’intéressent à l’affaire du journaliste et chroniqueur Bachir Fofana, placé en garde à vue pour diffusion de fausses nouvelles. « Bachir Fofana attend le bouclage du parquet », titre Le Quotidien. Il devrait être déféré ce jeudi, selon Tribune. Il lui est reproché d’avoir affirmé que le marché relatif à l’achat de véhicules par l’Assemblée nationale aurait été attribué à Cheikh Guèye, mis en cause dans une affaire de corruption présumée impliquant l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
Or, Source A rectifie : « L’entreprise de M. Guèye ne fait même pas partie des soumissionnaires. Et jusqu’à hier, le marché, qui fait tant fantasmer, était toujours dans une phase d’approbation […] ».
Enfin, l’actualité dramatique en provenance de Touba revient dans plusieurs titres. Un bâtiment s’est de nouveau effondré dans la ville sainte. « 3 morts et des blessés », rapporte Source A. Le Quotidien et L’Info avancent le même bilan : trois morts et deux blessés.
L’As rappelle qu’un précédent drame avait déjà endeuillé la ville le 26 mai dernier, lorsque l’effondrement d’un immeuble en construction avait causé la mort de onze personnes et fait sept blessés.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 26/06/2025
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