Global Peace Index 2025 : Le Sénégal paye cash les violences du Pastef - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 27/06/2025 08:06:30

Global Peace Index 2025 : Le Sénégal paye cash les violences du Pastef

Le dernier Global Peace Index (GPI 2025) classe le Sénégal 9ᵉ pays le plus paisible d’Afrique, loin derrière la Gambie (4ᵉ) et, plus humiliant encore, derrière plusieurs voisins dont nous portions jadis l’étendard de la stabilité. Ce verdict, publié par l’Institute for Economics and Peace le 18 juin, s’appuie sur 23 indicateurs allant de la criminalité aux conflits armés ; autant d’aspects où notre pays se voit pénalisé. Ce déclassement n’est pas le fruit du hasard. De 2021 à 2024, les agitations violentes impulsées par le Pastef ont sérieusement compromis la stabilité nationale.

Dans les années 2010, le Sénégal faisait figure de modèle démocratique et de stabilité en Afrique de l’Ouest. Pendant ce temps, Maurice, le Botswana ou la Namibie renforçaient leurs institutions et consolidaient leur sécurité intérieure. Mais dès mars 2021, l’arrestation d’Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs met le feu aux poudres. S’en suivent des vagues de manifestations violentes, de pillages et des pertes en vies humaines. Le même scénario se reproduit en 2023 et en 2024, aggravant encore la perception d’un pays en crise.

Le GPI évalue trois dimensions clés : la sécurité intérieure, les conflits internes et la militarisation. Le Sénégal a vu sa note se détériorer dans chacune d’elles.

Manifestations violentes à répétition : plus de 30 morts, des centaines de blessés, des dizaines de milliards de pertes économiques.

Article Similaire

Dégradation du tissu social et institutionnel : commissariats saccagés, symboles de l’État attaqués, climat de peur généralisé.

Réponse sécuritaire extrême : restriction d’Internet, couvre-feux, arrestations massives. Autant d’indicateurs qui nuisent à notre image internationale.

Pendant que nous étions embourbés dans ces affrontements internes, la Gambie renforçait sa paix civile, investissait dans sa démocratie post-dictature, et progressait dans les classements internationaux. Même la Sierra Leone, jadis ravagée par une guerre civile, nous dépasse aujourd’hui grâce à des institutions consolidées.

La responsabilité des violences est clairement identifiable : les appels à la désobéissance civile ont été accompagnés d’actes de vandalisme et d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Le pays a perdu sa réputation de havre de stabilité : tourisme et investissements directs étrangers ont subi un recul notable.

Le coût humain et économique est lourd : au lieu de consacrer les ressources à l’éducation, la santé ou la jeunesse, l’État a dû financer le maintien de l’ordre et la reconstruction.

Maurice, le Botswana ou la Namibie offrent un contraste frappant : opposition responsable, débats dans les institutions, pas dans les rues. Ces pays ont compris que la paix est un capital national. Le Sénégal, malgré son avance historique, est aujourd’hui dépassé par des nations qui investissent dans l’apaisement plutôt que dans l’affrontement.

Le Sénégal mérite mieux. Cette 9ᵉ place dans le classement de la paix n’est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques hasardeux et d’une stratégie de tension continue. Il faut une prise de conscience collective : la paix n’est pas un luxe, c’est une condition fondamentale pour tout progrès. Le peuple sénégalais doit exiger une opposition constructive, bannir la violence comme moyen d’expression politique, et faire barrage à ceux qui jouent avec la stabilité du pays. Restaurons notre réputation, et reprenons la place qui nous revient parmi les nations les plus paisibles du continent.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Omer Sambou.
Mis en ligne : 27/06/202
5

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 commentaires
Ngor
na wa pasteff guéneu reagir
Le 2025-06-27 09:00:19

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 commentaires
Ngor
na wa pasteff guéneu reagir
Le 2025-06-27 09:00:19

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top