La réalité des fous africains demeure un sujet profondément ignoré et volontairement tus dans nos sociétés. Le témoignage poignant d’un psychiatre ayant consacré sa vie aux malades mentaux en Afrique révèle un constat alarmant : absence de structures adaptées, traitements inhumains, et une omerta pesante.
Dans un continent où les défis sanitaires sont multiples, la réalité des fous africains est reléguée au second plan, voire au silence total. Pourtant, entre 5 et 7 % de la population est touchée par des troubles mentaux lourds, comme la schizophrénie, l’autisme ou les séquelles des conflits. Malgré ces chiffres, les États africains n’ont pas su « ou voulu » mettre en place des politiques efficaces pour prendre en charge ces patients souvent marginalisés.
La réalité des fous africains, c’est aussi celle d’un système psychiatrique défaillant, où le personnel qualifié est rarissime. Là où l’on pourrait attendre des soins respectueux, on trouve souvent des pratiques archaïques : enchaînements, surmédication abusive, violences physiques, et isolement prolongé. Ces traitements, qui rappellent parfois les pires moments de l’histoire psychiatrique occidentale, sont ici justifiés par un mélange d’ignorance, de croyances religieuses et de fatalisme culturel. Loin d’être une spécificité africaine positive, cette situation est un véritable abandon.
Premièrement, nier la réalité des fous africains, c’est refuser de reconnaître une part essentielle de la santé publique. La maladie mentale n’est pas un phénomène marginal ou une malédiction divine, mais une réalité médicale qui demande des réponses adaptées.
Deuxièmement, l’absence de moyens, de formation et d’infrastructures aggrave la souffrance des malades et de leurs familles. Troisièmement, l’omerta autour de cette réalité interdit toute avancée sérieuse et nourrit la stigmatisation. Enfin, d’autres pays en développement ont montré qu’il est possible de changer les mentalités et de construire des modèles plus humains, ce qui rend d’autant plus intolérable la persistance du silence autour de la réalité des fous africains.
Contrairement à certaines régions d’Amérique latine ou d’Asie qui ont investi dans des soins psychiatriques communautaires, l’Afrique semble figée dans une conception dépassée et brutale du traitement des troubles mentaux. Cette stagnation trahit une négligence qui dépasse la simple question sanitaire : c’est une atteinte aux droits humains fondamentaux. Face à cela, la réalité des fous africains doit enfin sortir de l’ombre pour imposer une réforme urgente.
La réalité des fous africains est un cri muet qui appelle à l’action. Les gouvernements africains, les médias et la société civile sont appelaient a briser ce silence coupable. Refuser de voir cette réalité, c’est participer à la souffrance et à l’abandon d’êtres humains vulnérables. Il ne s’agit pas d’accepter le fatalisme ou les croyances comme excuses, mais d’exiger des politiques de santé mentale dignes de ce nom. La réalité des fous africains ne peut plus être niée, elle doit être prise en charge avec humanité et rigueur.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Doyen Ndiaye.
Mis en ligne : 27/06/2025
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