Multiplication des meurtres au Sénégal : Nouveau drame à Mbour - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Maimouna | Publié le 03/07/2025 09:07:00

Multiplication des meurtres au Sénégal : Nouveau drame à Mbour

Le Sénégal est secoué par la disparition brutale de Lamine Diallo Séne, jeune artiste de 19 ans, poignardé à Mbour le 1er juillet 2025. Révélé par l’émission Sen Petit Gallé, il venait d’obtenir son baccalauréat et faisait ses premiers pas à l’université. Ce drame à Mbour, dépasse l’émotion. Il expose une faille béante : l’insécurité croissante dans notre pays. Il faut dénoncer l’inaction prolongée des autorités face à la montée de la violence au Sénégal.

Depuis plusieurs années, les agressions mortelles s’enchaînent, notamment à Dakar, Thiès ou Mbour. Ce ne sont plus des cas isolés. Des jeunes fauchés en pleine ascension, des familles brisées, et un climat de peur généralisée. Le décès de Lamine s’inscrit dans une série noire dont la fréquence interpelle. Et pourtant, les réponses étatiques restent faibles, presque apathiques.

Lamine était plus qu’un chanteur prometteur. Il incarnait cette jeunesse sénégalaise talentueuse, ambitieuse et rêveuse. Sa mort, dans des circonstances violentes et encore floues, nous rappelle que même ceux qui éclairent notre culture ne sont pas à l’abri. Que dire alors des anonymes ? Combien de jeunes meurent chaque semaine dans l’indifférence générale, victimes de vols, de règlements de compte ou d’agressions gratuites ?

L’enquête ouverte ne suffira pas. On ne peut pas se contenter d’enquêter après chaque drame. Où sont les politiques de prévention ? Où sont les patrouilles, l’éclairage public, la vidéosurveillance dans les zones sensibles ? La criminalité se banalise pendant que les autorités réagissent avec lenteur et mollesse. La violence n’épargne plus personne, et le sentiment d’impunité s’enracine dans l’esprit des agresseurs.

Ce drame survenu à Mbour rappelle d’autres tragédies similaires. En juillet 2023, le décès du père de l’artiste Salam Diallo avait lui aussi attristé le pays. Mais entre tristesse publique et oubli politique, la boucle de l’inaction continue. Le Sénégal semble se contenter de pleurer ses morts au lieu de les protéger de leur vivant.

D’autres pays africains confrontés à la criminalité ont mis en place des unités de police de proximité, des programmes de réinsertion pour les jeunes en rupture, des dispositifs d’alerte communautaire. Pourquoi le Sénégal tarde-t-il à s’en inspirer ? Sommes-nous condamnés à pleurer nos talents les uns après les autres ?

Lamine Diallo Séne ne devait pas mourir ainsi. Son assassinat doit être le point de rupture, pas une fatalité de plus. Nous devons collectivement faire pression pour que des réformes profondes soient engagées. Plus de sécurité. Plus de justice. Moins de discours.

Car aujourd’hui, ce n’est pas seulement un chanteur que nous avons perdu. C’est un symbole de ce que le Sénégal pourrait devenir si rien ne change : un pays où les promesses s’éteignent sous les coups de couteau.

Trop de sang a coulé. À quand la sécurité pour tous ?

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Soukeyna Seck.
Mis en ligne : 02/07/2025

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