Le gouvernement sénégalais a récemment lancé le programme « Journée Setal Suñu Reew », une initiative censée instaurer des journées mensuelles de nettoyage à l’échelle nationale. Pourtant, plus de deux mois se sont écoulés sans la moindre activité concrète. Ce silence et cette inaction traduisent, une fois de plus, l’incapacité du gouvernement à assurer le suivi de ses propres engagements. Promettre sans agir semble désormais être la marque de fabrique d’un pouvoir déconnecté.
Le Sénégal, comme beaucoup de pays africains, fait face à des défis majeurs en matière de gestion des déchets et de salubrité publique. Les initiatives de nettoyage sont essentielles pour améliorer la qualité de vie des citoyens et protéger l’environnement.
Cependant, l’histoire récente montre que de nombreux programmes gouvernementaux en Afrique ont échoué en raison d’un manque de planification, de suivi et de ressources adéquates. Par exemple, les Programmes d’Ajustement Structurel introduits dans les années 1980 ont souvent été critiqués pour leur incapacité à atteindre leurs objectifs en raison de déséquilibres macro-économiques et d’une mauvaise gouvernance.
Le programme « Journée Setal Suñu Reew » a été lancé avec beaucoup de fanfare, mais l’absence de suivi concret montre un manque de sérieux et de respect envers les citoyens. Le gouvernement a échoué à maintenir l’élan initial du programme, ce qui soulève des questions sur sa capacité à gérer des initiatives de grande envergure. Cette situation n’est pas unique au Sénégal. En Afrique, de nombreux programmes gouvernementaux ont été lancés avec des promesses grandioses, mais ont échoué en raison d’un manque de planification et de suivi. Par exemple, au Nigeria, des rapports gouvernementaux ont montré que des initiatives de développement ont échoué en raison de la mauvaise gouvernance et de l’incapacité à atteindre les populations les plus pauvres.
Plusieurs arguments soutiennent la critique de l’absence de suivi des initiatives gouvernementales. Tout d’abord, le manque de planification et de ressources adéquates est un problème récurrent. Les programmes sont souvent lancés sans une évaluation réaliste des besoins et des ressources nécessaires pour leur mise en œuvre. Ensuite, l’absence de suivi et d’évaluation rend difficile la mesure de l’impact des initiatives et l’identification des domaines nécessitant des améliorations. Enfin, le manque de transparence et de communication avec les citoyens mine la confiance dans les institutions gouvernementales.
La situation au Sénégal peut être comparée à celle d’autres pays africains où des initiatives similaires ont été lancées avec des résultats mitigés. Par exemple, en Afrique du Sud, des programmes de nettoyage et de gestion des déchets ont été mis en place, mais leur succès a été limité en raison de problèmes de financement et de gestion. De même, au Kenya, des initiatives de développement ont été lancées avec des promesses grandioses, mais ont échoué en raison d’un manque de suivi et de ressources adéquates.
L’échec du programme « Journée Setal Suñu Reew » est un autre exemple de l’incapacité du gouvernement sénégalais à tenir ses promesses. Le gouvernement doit prendre des mesures concrètes pour assurer le suivi et la mise en œuvre de ses initiatives. Les citoyens méritent des actions, pas seulement des promesses. Le gouvernement doit montrer un engagement réel envers l’amélioration de la qualité de vie des Sénégalais et la protection de l’environnement.
Il est impératif que le gouvernement sénégalais prenne des mesures immédiates pour relancer le programme « Journée Setal Suñu Reew » et assure un suivi rigoureux de ses initiatives. Les citoyens doivent exiger des comptes et des actions concrètes de la part de leurs dirigeants. Seule une approche transparente et responsable permettra de restaurer la confiance et d’assurer le succès des programmes gouvernementaux.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Fallou Ndiaye.
Mis en ligne : 04/06/2025
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