Dans la bande de Gaza, l’accès à la nourriture et à l’aide humanitaire est quasiment impossible. Alors que la Fondation humanitaire de Gaza, ONG dirigée par Israël et les États-Unis, tente d’acheminer quelques cargaisons d’aide, la famine généralisée menace plus de deux millions d’habitants. Les chiffres sont glaçants : chaque jour, 112 enfants sont admis à l’hôpital pour malnutrition et des milliers d’autres souffrent de carences, notamment de lait infantile. La communauté internationale, et notamment les acteurs impliqués dans la gestion de cette aide, portent une lourde responsabilité dans cette crise humanitaire à Gaza.
Depuis plus d’une décennie, Gaza subit un blocus israélo-égyptien strict qui entrave la libre circulation des personnes, des biens, et surtout des aides vitales. Cette enclave, déjà surpeuplée et fragilisée par plusieurs conflits successifs, est aujourd’hui l’un des endroits les plus isolés et les plus démunis de la planète.
Cette situation se double d’une crise économique, où le taux de chômage dépasse les 50%, et où les infrastructures essentielles, hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité, sont au bord de l’effondrement.
L’aide alimentaire strictement contrôlée, voire instrumentalisée, par une ONG pilotée par Israël et les États-Unis ne parvient qu’en quantités dérisoires. Si quelques camions parviennent encore à entrer dans la bande de Gaza, ils sont loin d’être suffisants face aux besoins. Pire encore, ces distributions sont souvent menacées par la violence quasi quotidienne. Il ne s’agit plus seulement d’un problème logistique, mais d’une crise humanitaire systémique et délibérée.
Le cas du manque de lait infantile illustre à lui seul l’ampleur de la tragédie. Le témoignage de ce pédiatre qui alerte sur les risques mortels encourus par les prématurés faute d’un nutriment aussi basique est bouleversant. Et dans les camps de fortune, comme chez Thareefa et sa fille Qasar, la misère devient une épreuve sans fin. Ces familles n’ont pas seulement faim, elles sont privées de dignité et de droits fondamentaux, notamment celui à la santé et à une enfance décente.
Le blocus et les restrictions imposés à Gaza ne peuvent être justifiés au nom de la sécurité quand ils condamnent une population entière à la faim, à la maladie et à la mort lente. La communauté internationale, notamment les États-Unis et leurs alliés, ont une part de responsabilité. Leur soutien indirect au maintien de ce statu quo inhumain révèle une politique de double standard où les droits humains sont sacrifiés sur l’autel des intérêts géopolitiques.
L’ONU et les ONG indépendantes alertent depuis des années, mais les mesures prises restent insuffisantes. À Gaza, l’aide humanitaire est plus un palliatif qu’une solution, et souvent elle est détournée ou bloquée. On peut faire le parallèle avec d’autres crises similaires — en Syrie, au Yémen, ou au Soudan du Sud — où le manque d’accès à l’aide humanitaire a causé des millions de morts et de souffrances inutiles. Pourtant, face à Gaza, la communauté internationale reste étrangement silencieuse, voire complaisante.
Les conditions de vie imposées aux habitants de Gaza sont inhumaines. Privés d’une nutrition adaptée, d’un accès libre aux soins, et enfermés dans un blocus qui tue à petit feu, ces deux millions d’âmes sont victimes d’une négligence criminelle. Le témoignage des familles, des médecins, et des enfants eux-mêmes est un cri de détresse que le monde ne peut plus ignorer.
Le blocus doit être levé immédiatement, que l’aide humanitaire soit libérée de toute entrave politique, et que des mécanismes internationaux indépendants garantissent la sécurité et la dignité des Gazaouis. La survie de milliers d’enfants en dépend. Ignorer cette urgence, c’est cautionner la mort lente et silencieuse d’une population entière.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Saer Mbaye.
Mis en ligne : 04/07/2025
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