La police britannique a annoncé l’inculpation de l’ex-footballeur d’Arsenal, Thomas Partey, pour plusieurs viols présumés sur deux femmes, ainsi qu’une agression sexuelle sur une troisième, des faits qui remonteraient à la période 2021-2022. Il comparaîtra devant la justice le 5 août prochain. Si ces accusations doivent être prises avec le sérieux qu’impose toute plainte de cette nature, elles suscitent néanmoins de sérieuses interrogations sur le moment choisi et les motivations réelles en coulisses.
La carrière de Thomas Partey a connu une ascension fulgurante, de l’Atlético Madrid à Arsenal, avec un transfert retentissant de 50 millions d’euros. En parallèle, les accusations portées contre lui n’ont émergé publiquement qu’après la fin de son contrat avec Arsenal, alors qu’il est sans club et donc sans protection médiatique ni structurelle forte. Cette coïncidence temporelle invite à la prudence et à la réflexion.
Après trois ans d’enquête, aucune condamnation, aucun placement en détention préventive, mais seulement une inculpation qui tombe au moment où Partey est affaibli professionnellement. Ce calendrier pose problème. De plus, son avocate affirme qu’il a coopéré pleinement avec les autorités depuis le début. Il ne s’agit pas ici de nier ou de minimiser la gravité d’un viol, mais de mettre en lumière les dérives potentielles d’un système où l’accusation devient parfois une arme stratégique.
Ce n’est pas la première fois qu’un sportif ou une célébrité noire, riche et influente, est mêlé à une affaire de mœurs aux contours flous. Des cas comme ceux de Cristiano Ronaldo (finalement classé sans suite), Benjamin Mendy (acquitté), ou encore Neymar, illustrent comment des plaintes pour viol peuvent surgir dans un contexte propice à l’exploitation financière. Dans certains cas, les plaignantes ont retiré leurs accusations après des arrangements privés, laissant planer un doute sur l’authenticité des motivations initiales.
Il devient impératif d’interroger les dérives potentielles d’un système judiciaire qui peut, sous couvert de justice pour les victimes, servir de levier à des agendas personnels ou financiers. Cela ne signifie pas que toutes les victimes mentent, mais que la médiatisation d’accusations non encore prouvées peut détruire des vies sur la base d’un simple soupçon.
Aux États-Unis, le cas de Kobe Bryant en 2003 avait également démontré cette tension entre justice, notoriété et manipulation. Là encore, l’affaire s’était soldée par un non-lieu, après une intense couverture médiatique et un accord privé. En France, les procédures contre des personnalités comme Karim Benzema ont montré combien la présomption d’innocence peut être piétinée dans l’arène publique.
Il faut défendre avec fermeté les droits des victimes. Mais aussi protéger les droits des accusés, surtout lorsque la célébrité et l’argent attirent des accusations aussi destructrices que difficiles à prouver. La justice doit s’affranchir des pressions médiatiques et respecter scrupuleusement la présomption d’innocence. Le cas Thomas Partey semble malheureusement s’inscrire dans cette zone grise où la vérité, la vengeance et l’opportunisme se confondent.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Boubacar Diakhité.
Mis en ligne : 05/07/2025
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