L’art de dénoncer sans agir : La posture de Thierno Bocoum - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 06/07/2025 11:07:45

L’art de dénoncer sans agir : La posture de Thierno Bocoum

Ces derniers jours, la posture de Thierno Bocoum a une fois de plus retenu l’attention. Dans une déclaration virulente publiée sur ses réseaux sociaux, le président du mouvement AGIR a accusé le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko de « préférer la dictature à la démocratie ». Une critique frontale à laquelle Bocoum nous a désormais habitués. Mais au-delà du contenu polémique, une interrogation s’impose : la posture de Thierno Bocoum est-elle celle d’un acteur utile ou d’un simple spectateur politique en quête d’écho médiatique ?

La posture de Thierno Bocoum s’est construite ces dernières années sur un registre unique : l’opposition par la parole. À chaque prise de position du gouvernement, à chaque orientation diplomatique ou réforme institutionnelle, il répond par une critique souvent ferme, mais rarement accompagnée de propositions concrètes. S’il est vrai que la critique est une dimension légitime de la démocratie, elle devient stérile lorsqu’elle se substitue à l’action.

Depuis qu’il a quitté Rewmi pour fonder AGIR, la posture de Thierno Bocoum s’apparente davantage à celle d’un éditorialiste qu’à celle d’un homme politique de terrain. Son mouvement reste marginal, sans assise électorale forte ni initiatives structurantes. Pendant que d’autres figures de la société civile s’engagent dans des actions précises pour améliorer la vie des citoyens, Bocoum reste enfermé dans une stratégie de communication.

En s’attaquant frontalement à Ousmane Sonko, la posture de Thierno Bocoum peut apparaître comme une tentative de se repositionner dans l’espace public, sans stratégie politique durable. Pourtant, les défis que traverse le Sénégal aujourd’hui appellent à des propositions tangibles, pas à des dénonciations sans suite. Qu’a-t-il proposé face aux urgences sociales ? Quelle alternative propose-t-il aux choix diplomatiques critiqués ? Sur ces terrains, la posture de Thierno Bocoum reste silencieuse.

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La posture de Thierno Bocoum n’est pas sans rappeler celle de nombreux opposants en Afrique francophone, qui, faute de stratégie électorale ou de base populaire, se contentent de se positionner comme les gardiens de la morale républicaine. À titre d’exemple, au Bénin ou au Togo, certains anciens leaders d’opinion ont sombré dans l’oubli faute d’ancrage local ou de projets fédérateurs.

Pour rester pertinente, la posture de Thierno Bocoum doit évoluer. Le Sénégal a besoin d’opposants courageux, mais aussi engagés, capables de proposer des alternatives, pas simplement de commenter l’action gouvernementale.

À l’heure où les Sénégalais attendent des réponses sur l’emploi, l’éducation ou la diplomatie, la posture de Thierno Bocoum ne peut plus se limiter à la critique permanente.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Babacar Youm.
Mis en ligne : 06/07/2025

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saliou
juste un beau parleur dara khamouko
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