L'appels à la paix du Vatican ignorés : Frappe israélienne sur une église - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 23/07/2025 01:07:00

L'appels à la paix du Vatican ignorés : Frappe israélienne sur une église

Le jeudi 17 juillet, une frappe israélienne menée par un drone a touché l’église catholique de la Sainte Famille à Gaza, causant la mort de deux personnes et en blessant six autres, dont le curé, le père Gabriel Romanelli. Ce nouvel épisode tragique s’inscrit dans un contexte d’escalade de violences meurtrières entre Israël et la population palestinienne de Gaza. Si les institutions religieuses, à commencer par le Vatican et le patriarcat latin de Jérusalem, ont immédiatement condamné cette attaque contre un lieu de culte, leurs appels à la paix et au cessez-le-feu demeurent, hélas, des vœux pieux sans aucune influence réelle sur le terrain.

Il faut le dire avec clarté : ces appels, bien qu’animés des meilleures intentions, révèlent une impuissance déconcertante face à la brutalité des conflits contemporains.

La guerre entre Israël et Gaza ne cesse de faire des victimes parmi les civils, dans une spirale de violence qui dure depuis des décennies. Les frappes aériennes israéliennes visent souvent des zones densément peuplées, ce qui entraîne des pertes humaines considérables parmi les populations civiles, y compris des enfants, des femmes, des personnes âgées, et parfois des lieux symboliques comme des écoles ou des hôpitaux. L’attaque récente contre l’église de la Sainte Famille, un lieu de culte et de rassemblement pour une communauté déjà fragile, est une illustration de cette réalité. Ce n’est pas un accident isolé, mais la manifestation d’un conflit qui bafoue régulièrement les conventions humanitaires internationales.

Le fait que frappe israélienne ait touché le toit de cette église alors que des fidèles effectuaient une tâche aussi innocente que nettoyer des panneaux solaires souligne la vulnérabilité extrême des civils dans cette guerre. L’église de la Sainte Famille représente aussi la présence chrétienne dans une région majoritairement musulmane, ce qui confère à cette attaque une portée symbolique particulièrement lourde. Pourtant, malgré la gravité de cet incident, les réponses institutionnelles se limitent à des condamnations morales et des appels au dialogue, sans qu’aucune mesure concrète ne soit mise en œuvre pour protéger ces populations ou faire cesser les bombardements.

Les déclarations du Vatican, relayées par le pape Léon XIV, ainsi que les communiqués du patriarcat latin, illustrent une fois de plus la faiblesse des institutions religieuses à peser réellement dans les conflits géopolitiques. Les appels à la paix se répètent depuis des décennies, mais ils n’ont jamais empêché la multiplication des drames humains sur le terrain. Cette impuissance est d’autant plus criante que ces leaders religieux refusent souvent de nommer clairement les responsabilités ou d’exiger des mesures contraignantes. Leur posture, empreinte de neutralité diplomatique, fait le jeu du statu quo et laisse le terrain libre aux forces militaires et politiques pour poursuivre leurs opérations sans réelle pression internationale.

Cette situation n’est pas unique au Proche-Orient. On observe la même inertie dans d’autres conflits où des institutions morales ou religieuses multiplient les appels au cessez-le-feu sans pouvoir influencer durablement les acteurs armés. L’exemple le plus proche est celui du conflit en Syrie, où les appels de nombreuses confessions n’ont pas empêché une guerre dévastatrice. De même, en Afrique, dans les zones de guerre, les prières pour la paix n’ont pas suffi à freiner la violence.

Les tragédies telles que la frappe israélienne sur une église à Gaza révèlent l’urgence d’une nouvelle approche. Les appels à la paix, aussi sincères soient-ils, ne suffisent plus. Il est impératif que les institutions religieuses, tout comme les acteurs politiques et humanitaires, cessent de se limiter à des condamnations morales et exigent des mesures concrètes, notamment des pressions diplomatiques fortes, voire des sanctions ciblées, afin de protéger véritablement les civils. Faute de quoi, leurs discours resteront des paroles vides, impuissantes face à la brutalité des armes.

Le monde ne peut plus se satisfaire d’observateurs passifs. Il est impératif que la communauté internationale prenne enfin ses responsabilités, que les institutions religieuses sortent de leur posture de simples moralistes, et qu’elles s’engagent activement, sans compromis, pour imposer un cessez-le-feu durable. Sans cela, chaque nouveau bombardement, chaque vie civile perdue ne sera que la confirmation amère de leur impuissance.

Face à ces tragédies répétées, il faut exiger de la communauté internationale un sursaut, mettre fin à cette complaisance silencieuse qui permet aux violations des droits civils et religieux de se poursuivre. Les institutions religieuses doivent se mobiliser au-delà des mots, en faisant pression sur les décideurs politiques pour qu’ils adoptent des mesures effectives et contraignantes. Il en va de la dignité humaine et du respect des lieux sacrés. L’heure n’est plus aux vœux pieux, mais à l’action déterminée pour que cessent les bombardements et que la paix devienne enfin une réalité.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ismaël N.
Mis en ligne : 23/07/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top