En pleine tournée politique en France, Barthélemy Dias a fait une déclaration retentissante : son soutien franc au président Bassirou Diomaye Faye. Derrière ce positionnement, certains y voient un simple opportunisme politique. Mais à y regarder de plus près, il s’agit d’un choix mûri, d’un acte militant motivé par la préservation de l’élan démocratique né de l’élection de mars 2024.
Barthélemy Dias ne cherche pas un gain personnel, il agit en homme politique responsable, conscient des enjeux pour le Sénégal.
L’élection de Bassirou Diomaye Faye a marqué un tournant historique dans la vie politique sénégalaise. Pour la première fois, un président issu d’un mouvement citoyen a accédé au pouvoir, porté par une jeunesse en quête de rupture avec les pratiques clientélistes. Mais ce renouveau démocratique est fragile. Les tensions entre figures majeures de l’ex-opposition, notamment entre Ousmane Sonko et certains alliés de la coalition, menacent de saper cet élan.
C’est dans ce contexte que Barthélemy Dias, fort de son expérience et de sa parole décomplexée, intervient pour recadrer les ambitions personnelles et défendre l’essentiel : la stabilité de la transition et la réussite du projet porté par Diomaye Faye.
Loin d’un calcul mesquin, le discours de Dias s’inscrit dans une vision stratégique. Son soutien à Diomaye Faye est d’abord un soutien à l’institution présidentielle, garante de l’unité nationale. Il n’hésite pas à nommer les risques internes, pointant implicitement les comportements clivants de Sonko qui, selon lui, fragilisent la cohésion gouvernementale.
Dire que Barthélemy Dias agit par opportunisme, c’est ignorer ses combats passés. Fils de Jean-Paul Dias, il a toujours défendu une ligne progressiste et républicaine. En dénonçant aujourd’hui les risques de dérive populiste et en appelant à protéger le président, il agit dans la continuité de cet engagement : mettre le Sénégal au-dessus des ambitions individuelles.
L’Afrique regorge d’exemples où les querelles intestines entre anciens alliés ont conduit à des échecs cuisants. Au Burkina Faso, au Mali, ou encore en RDC, des ruptures mal gérées entre figures politiques ayant pourtant combattu ensemble ont plongé les pays dans l’instabilité. Barthélemy Dias, en homme averti, veut éviter que le Sénégal suive cette voie périlleuse.
Il appelle donc à une alternance maîtrisée, à une gouvernance collégiale mais disciplinée, et à la clarté dans les rôles de chacun. Ce faisant, il s’érige en garant d’un équilibre nécessaire, loin des jeux de pouvoir toxiques.
Barthélemy Dias ne joue pas un coup personnel. Il prend des risques politiques en s’opposant à certaines figures populaires, mais il le fait par fidélité à l’idéal républicain. Son discours, aussi tranché soit-il, doit être entendu pour ce qu’il est : un appel à la responsabilité. Dans une période où le Sénégal redessine son avenir politique, il faut des voix fortes pour défendre le cap. Et en cela, Barthélemy Dias mérite d’être salué, non diabolisé.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 24/07/2025
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