Je partage aujourd’hui un pan douloureux de ma vie. Non pas pour qu’on me juge, mais pour que d’autres femmes sachent qu’elles ne sont pas seules. Mon histoire est celle d’une dépendance émotionnelle toxique, d’un mariage mal engagé, d’un amour mal placé.
Il y a plus d’un an, j’avais déjà écrit pour raconter ce que je vivais. Mon mari me frappait, même enceinte, même après mon accouchement. Des coups presque quotidiens, des insultes, du mépris… Mais malgré la douleur, malgré l’humiliation, je restais. Pourquoi ? Parce que je l’aimais. Parce que j’étais incapable de m’en détacher.
Aujourd’hui, cela fait deux mois qu’il a quitté la maison. Deux mois qu’il m’a répudiée. Il m’a dit des mots durs, tranchants : « May nala sa bate. Ioe yaye topate sama guinaw » autrement dit, je ne vaux rien à ses yeux, et même ma propre mère ne me soutiendrait pas après lui. Et il n’a peut-être pas tort. Parce que depuis qu’il est parti, je souffre. Je suis perdue sans lui.
C’est une douleur que je ne comprends pas. Comment puis-je ressentir un tel manque pour un homme qui m’a brisée ? Un homme qui n’a eu aucun respect pour moi, ni pour ma dignité de femme, ni pour mon rôle de mère ? C’est comme si mon cœur refusait de tourner la page, même quand ma tête sait qu’il le faut.
Un autre homme, pourtant bon, s’est rapproché de moi. Il m’a tendu la main, sincèrement. Il veut m’aider, il veut m’aimer. Il connaît mon histoire, il sait ce que j’endure. Mais à chaque fois qu’il s’approche, c’est comme si mon cœur se bloquait. Je n’arrive pas à l’aimer, même si je le voudrais. Mon cœur est encore enchaîné à mon ex-mari.
Ce qui me fait encore plus mal, c’est le regard de ma propre famille. Je me suis mariée sans l’accord de ma mère. Sa mère à lui m’a même demandé de rembourser le thiang. J’ai fait le baptême de notre enfant seule, c’est encore moi qui ai offert les cadeaux. Et au final, c’est sa mère qui a emmené l’enfant chez la mienne pour s’en débarrasser…
Aujourd’hui, je me demande si ce n’est pas une punition divine. Peut-être que je n’aurais pas dû forcer ce mariage, ni désobéir à ma mère. Peut-être que je paye le prix d’avoir fait passer un homme avant tout le reste.
Je ne sais plus quoi faire. Est-ce qu’un serigne pourrait m’aider à couper ce lien invisible qui me lie encore à lui ? Est-ce qu’un jour je pourrai aimer un autre homme, me reconstruire, tourner la page ?
Je partage tout cela ici, dans l’espoir que mon histoire serve à d’autres. Que les jeunes filles réfléchissent avant de défier leurs parents. Que les femmes comprennent que l’amour ne doit jamais rimer avec souffrance. Et que, peut-être, quelqu’un m’apporte un peu de lumière au bout de ce long tunnel.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/07/2025
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