Le 17 juillet 2025, le tribunal correctionnel de Dakar a jugé Assane Diouf pour diffusion de fausses nouvelles, propos contraires aux bonnes mœurs et offense à une autorité publique. L’activiste, connu pour ses sorties virulentes sur les réseaux sociaux, est accusé d’avoir tenu des propos injurieux à l’encontre du Premier ministre.
Bien que ses avocats aient plaidé la relaxe, le ministère public a requis une peine de deux ans, dont six mois ferme. L’affaire a suscité une large attention médiatique, nourrissant une fois de plus le débat sur la liberté d’expression et ses limites.
Assane Diouf n’en est pas à sa première sortie controversée. Connu pour ses vidéos virulentes sur les réseaux sociaux, il s’est autoproclamé « lanceur d’alerte », mais sa posture publique se caractérise davantage par des invectives, des accusations non étayées et des propos grossiers que par une critique constructive ou argumentée. Dans un contexte où le Sénégal traverse une période sensible, ces interventions ne font qu’alimenter la confusion, la haine et la suspicion, au lieu d’éclairer le débat citoyen.
Dans cette affaire, il ne s’agit pas de restreindre la liberté d’expression, mais de rappeler qu’elle n’est pas synonyme d’impunité. Selon le parquet, les accusations graves portées par Assane Diouf contre le Premier ministre et un homme d’affaires n’étaient appuyées par aucun élément de preuve. Pire encore, la tonalité de ses propos jugés contraires aux bonnes mœurs entache le débat public et brouille les frontières entre dénonciation légitime et attaque gratuite. S’il est établi qu’il a tenu des propos graveleux dans une vidéo TikTok, il ne peut se retrancher derrière l’ambiguïté de ses mots pour fuir ses responsabilités.
L’activisme ne doit pas devenir le refuge des comportements antisociaux. Le discours public doit être construit, argumenté, fondé sur des faits. Ceux qui prétendent parler au nom du peuple doivent montrer l’exemple en respectant les normes minimales du débat démocratique.
Des personnalités comme Assane Diouf ne contribuent en rien à la construction d’un Sénégal meilleur. Le pays a besoin de propositions, de solutions, de critiques intelligentes, pas de vociférations creuses ni d’accusations sans preuves.
Le recours à des figures publiques provocatrices entretient un climat de tensions inutiles. Cela empêche le Sénégal de se concentrer sur ses véritables priorités : la lutte contre la pauvreté, la réforme de l’éducation, l’accès aux soins, et la stabilité institutionnelle.
Dans d’autres pays, comme le Rwanda ou le Ghana, les figures publiques qui franchissent les limites de la décence ou propagent de fausses informations sont régulièrement sanctionnées, non pour leur opinion, mais pour les conséquences sociales de leurs propos. Ce n’est pas une atteinte à la démocratie, mais un gage de maturité politique.
Les propos d’Assane Diouf, selon plusieurs vidéos consultées, s’inscrivent dans un registre où l’injure tient lieu d’argument. Le Sénégal ne peut continuer à tolérer cette culture de la haine verbale. Les réseaux sociaux ne doivent pas devenir des tribunes d’impunité pour des dérives langagières.
Il faut que le peuple sénégalais comprenne que ce n’est pas avec ces individus sans éducation, sans connaissances, et constamment dans l’insulte, le mensonge et le dénigrement, que le pays s’en sortira. Ils ne font que maintenir la nation dans un cycle de tensions stériles, nous faisant perdre un temps précieux, sans jamais proposer de véritable progrès. Il est grand temps de les écarter de la scène publique et de redonner au débat national ses lettres de noblesse.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 26/07/2025
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