En larmes, il avoue : Mon salaire ne suffit plus - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 01/08/2025 10:08:30

En larmes, il avoue : Mon salaire ne suffit plus

Dans un pays où le coût de la vie ne cesse de grimper, les témoignages des fonctionnaires sur leurs difficultés financières se multiplient, révélant un mal-être souvent ignoré du grand public. C’est le cas de Mamadou, un agent de l’administration publique basé à Dakar, qui s’est confié en toute sincérité sur sa situation délicate.

« Je gagne 300.000 francs CFA par mois, et pourtant, je n’arrive même pas à mettre de côté 1000 francs », confie Mamadou, la voix chargée d’émotion. Ce chiffre, qui peut paraître confortable à certains, cache en réalité un équilibre fragile, voire précaire. Entre les charges familiales, le logement, les transports, et les dépenses courantes, le salaire de ce fonctionnaire est rapidement absorbé.

Pour Mamadou, la réalité du quotidien est un véritable casse-tête. « Le loyer de mon appartement à Dakar me coûte 100.000 FCFA. Ensuite, il faut payer l’électricité, l’eau, la nourriture… Tout cela s’accumule vite », explique-t-il. À cela s’ajoutent les frais de transport, qui sont indispensables pour rejoindre son lieu de travail chaque jour, mais qui représentent déjà une part non négligeable de son budget.

« Chaque mois, je fais un calcul précis pour éviter le découvert bancaire. J’essaie de limiter les sorties, de réduire les dépenses, mais c’est très difficile. Même mes enfants ont des besoins, l’école, les vêtements, les soins de santé », poursuit-il. Ce témoignage met en lumière une réalité bien connue : malgré un emploi stable, le pouvoir d’achat des fonctionnaires reste souvent insuffisant pour vivre décemment sans stress financier.

Cette situation s’explique en partie par la hausse générale des prix sur les produits de première nécessité au Sénégal, ainsi que par les charges sociales et fiscales qui pèsent sur les salaires. De plus, certains fonctionnaires doivent aussi assumer des charges familiales étendues, souvent dans un contexte où plusieurs membres de la famille dépendent d’eux.

« J’ai parfois honte d’en parler autour de moi, car beaucoup pensent qu’un fonctionnaire gagne bien sa vie. Mais la vérité est tout autre », confie Mamadou, les larmes aux yeux. Il ajoute : « Je rêve simplement d’avoir un peu plus de marge pour pouvoir économiser, pour prévoir l’avenir, pour ne pas toujours vivre au jour le jour ».

Ce témoignage, émouvant et sincère, interpelle les décideurs et la société sur la nécessité de mieux accompagner les fonctionnaires dans leur quotidien. L’amélioration des conditions de vie des agents publics ne peut pas se limiter à un simple ajustement salarial, elle passe aussi par une meilleure maîtrise du coût de la vie, l’accès à des services sociaux adaptés, et la lutte contre l’inflation.

Dans un Sénégal en pleine mutation, où les enjeux sociaux et économiques sont nombreux, la parole des fonctionnaires comme Mamadou rappelle qu’un salaire ne se résume pas à un chiffre brut sur un bulletin de paie. C’est avant tout un moyen de garantir une vie digne, équilibrée et sereine.

Ce témoignage reste une invitation à la réflexion collective, un appel à ne pas oublier ceux qui, dans l’ombre, œuvrent pour le service public mais qui, souvent, peinent à joindre les deux bouts.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 01/08/2025

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